Cyclisme : Cette question toujours ouverte autour d’Evenepoel…
Alexandre Higounet

Remco Evenepoel a remporté haut la main le Tour d’Algarve la semaine dernière, alors que la concurrence y était très relevée. Si en soi, un tel résultat renforce bien sûr la position du champion belge vis-à-vis de son ambition au Tour de France, une légère interrogation demeure malgré tout au sortir de l’épreuve portugaise. Explication.

Mobilisé en direction de son grand objectif à l’avenir, à savoir la victoire au Tour de France, Remco Evenepoel a démarré sa saison en trombe, remportant haut la main la Figueira Classic il y a dix jours avant de remporter la semaine dernière le Tour d’Algarve, une épreuve par étapes exigeante sur cinq jours, avec une forte concurrence.

S’il a gagné au Tour d’Algarve, c’est avant tout grâce au chrono

Après la course, le champion belge se montrait très satisfait du résultat et du comportement de son équipe, appelée à le soutenir dans sa quête du maillot jaune : « Je suis très content de cette victoire au classement général. L'équipe a géré une situation difficile, avec une échappée très forte, on est resté calme. Avec un gars expérimenté comme Mikel Landa, il sait contrôler les mecs, donc je suis super fier d'eux ». Tom Steels, l’un des directeurs sportifs de la Soudal-Quickstep, se montrait également très heureux, dans des propos rapportés par Het Laatste Nieuws : « Il a reçu ici la confirmation de son excellente condition après sa préparation hivernale. Le contre-la-montre notamment lui a procuré d’excellentes sensations, alors que le concurrence était très forte. Les écarts parlent d’eux-mêmes ». Rassuré par cet excellent début, Evenepoel peut se projeter avec sérénité vers la suite et son grand objectif de juillet.

La question de la montagne reste ouverte…

Pour autant, derrière cette situation parfaite, on peut malgré tout déceler un petit élément d’incertitude. Si Evenepoel a remporté le Tour d’Algarve, c’est avant tout parce qu’il a écrasé tout le monde lors du chrono. Mais lors des étapes de moyenne montagne, et notamment la deuxième, marquée par une longue ascension finale, Evenepoel n’a pas été en mesure de faire la différence. Il n’a pas perdu de temps, bien sûr, mais il a été vaincu par Daniel Martinez. Quand on sait que le point faible du champion belge réside dans sa capacité à franchir la haute montagne, cet élément, a priori anodin, laisse malgré tout toujours ouverte cette interrogation sur ses progrès réalisés sur ce terrain, crucial pour espérer remporter le Tour.

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