Cyclisme - Tour de France : Kuss répond à la stratégie des UAE !
Alexandre Higounet

Du côté de l’équipe Visma-Lease A Bike, on a visiblement compris que la stratégie de l’équipe UAE en vue du Tour de France était bel et bien d’encercler Jonas Vingegaard en multipliant les menaces avec plusieurs grands leaders au départ. Et on se tient prêt à y répondre comme l’a indiqué Sepp Kuss récemment…

Depuis l’annonce effectuée par la direction du Team UAE de la sélection pour le prochain Tour de France, avec une équipe comprenant cinq vainqueurs potentiels de la Grande Boucle avec Tadej Pogacar, Juan Ayuso, Joao Almeida, Adam Yates et Pavel Sivakov, le10sport.com analyse que la formation mise sur une stratégie à multi-leaders afin d’encercler Jonas Vingegaard en multipliant la menace, consciente que l’option d’un duel en un contre un entre Pogacar et le champion danois était promis à l’échec comme ces deux dernières saisons, a fortiori cette année, alors que le Slovène aura au préalable couru le Tour d’Italie.

UAE et la stratégie de l’encerclement

Si la direction sportive de l’équipe UAE a régulièrement tempéré cette idée, annonçant que le leader était bel et bien Tadej Pogacar, la constitution de l’équipe apparaît bien plus parlante que ces déclarations officielles, et au sein de l’équipe Visma-Lease A Bike, on l’a visiblement bien compris. A l’occasion d’un entretien accordé à globalcyclingnetwork.com, Sepp Kuss, le lieutenant principal de Jonas Vingegaard sur le Tour, a laissé entendre que l’équipe hollandaise était préparée à cette éventualité.

« Vous avez toujours besoin d’un deuxième gars pour avoir plusieurs cartes »

Dans des propos rapportés par cyclismactu.net, Kuss a notamment déclaré : « Cette saison, je veux juste faire de mon mieux. L’année dernière, j’ai réalisé que je pouvais être parmi les meilleurs sans penser du tout au classement général. Maintenant, si vous regardez des formations comme UAE Team Emirates ou d'autres équipes, elles ont beaucoup de leaders, et vous avez toujours besoin d'un deuxième gars pour utiliser plusieurs cartes d'un point de vue stratégique au cours de la première et de la deuxième semaine. La troisième semaine, ce ne sont que les jambes qui parlent ». Dans cette configuration, l’Américain, vainqueur de la Vuelta l’an dernier, n’exclut logiquement pas d’être amené à porter le maillot jaune selon les circonstances, condition obligatoire pour crédibiliser cette stratégie : « Je ne me fais pas d’illusions. Je vois les gros titres disant 'Sepp veut gagner le Tour', mais tout le monde veut gagner le Tour. Même un sprinteur veut gagner le Tour, mais je ne me berce pas d’illusions ni ne manque d’ambition ». Dans un entretien accordé à Wielerflits, relayé par cyclingnews.com, le champion américain confirme : « D’un point de vue stratégique, cela ne fait pas de mal d’avoir deux leaders. Je pense que Jonas et moi pouvons aussi bien travailler ensemble. Nous avons les mêmes qualités de grimpeur. C’est toujours une bonne chose d’avoir deux coureurs au top ».