Médaillée d’or aux JO de Paris 2024 et grande gagnante du Tour de France cet été, Pauline Ferrand-Prévot a surmonté plusieurs épreuves qui ont failli l'éloigner définitivement du vélo. Malgré une endofibrose iliaque débilitante à la jambe gauche, la championne a su rebondir pour réaliser ses objectifs.
Depuis plus d’un an, Pauline Ferrand-Prévot vit un rêve éveillé. Disposant déjà d’un palmarès XXL, la Française avait fait sensation en triomphant lors des Jeux olympiques de Paris 2024, s'imposant sur la course de VTT cross-country disputée sur la colline d'Élancourt. Et c’est de nouveau dans la capitale que la coureuse de 33 ans a brillé cet été en remportant l’édition féminine du Tour de France. Désormais connue du grand public, Pauline Ferrand-Prévot revient de loin.
Le problème de Pauline Ferrand-Prévot à la jambe gauche
Entre 2016 et 2020, Pauline Ferrand-Prévot n’a pas été épargnée physiquement avec une endofibrose iliaque à la jambe gauche. Opérée une première fois pour soigner cet étranglement de l'artère en 2019, la championne olympique avait dû s’arrêter de nouveau l’année suivante, peu après la reprise de l’entraînement. « Il y a trois semaines, j'avais une sensation un peu bizarre dans la jambe, je manquais vraiment de force, expliquait-elle à RMC en janvier 2020. Je me trouvais super bien à l’entraînement, alors j'étais étonnée de me sentir mal d'un coup. Petit à petit, j'ai compris qu'il y avait un problème. Dimanche, j'ai fait une course de cyclo-cross et j'ai abandonné à l'avant-dernier tour parce que j'avais vraiment trop mal à la jambe. J'ai pleuré quand j'ai compris que la douleur d'avant était revenue et je savais qu'il y avait de grandes chances que je doive me faire opérer de nouveau. Quand on m'a annoncé lundi que le chirurgien avait trouvé une nouvelle endofibrose, je m'y attendais un petit peu. »
« C’était l'opération ou j'arrêtais le vélo »
Affectée par la nouvelle, Pauline Ferrand-Prévot parviendra à surmonter cette épreuve. « Pour moi c'était clair, c'était l'opération ou j'arrêtais le vélo. Je ne voulais pas rouler avec la douleur, faire des courses avec, ou me réveiller le matin ne sachant pas si je pouvais m'entraîner ou pas. Donc dans tous les cas pour moi le choix était fait », confiait-elle à l’époque. Peu après l’opération, la Française se montrait optimiste et regardait vers l’avant, dans des propos accordés à MK Sport. « Je pars du principe que ce qui est fait est fait. Aujourd’hui, je suis seulement focalisée sur le travail à fournir pour retrouver un bon niveau. On n’a rien sans rien. Heureusement, j’ai cette chance d’avoir toutes ces personnes qui me soutiennent autour de moi : ma famille, mes amis, mon entraînement ». Quelques années plus tard, le travail a fini par payer.