Alors qu'elle s'est imposée comme une figure majeure du cyclisme français, Marion Rousse n'a pas toujours été considérée de cette façon. En effet, la présidente du Tour de France Femmes raconte qu'elle a du se bagarrer pour se faire une place en tant que consultante à la télévision, au point de subir quelques insultes.

Consultante pour France Télévisions et présidente du Tour de France Femmes, Marion Rousse est désormais l'un des visages du cyclisme français. Mais tout n'a pas été facile pour l'ancienne coureuse professionnelle qui insiste sur le fait qu'elle a du se battre pour faire ses preuves et arriver là où elle en est actuellement.
Marion Rousse a du se battre pour en arriver là
« Il ne faut pas te laisser faire. En fait, j’ai à chaque fois dû faire mes preuves. Ça a commencé enfant, quand j’ai fait de la compète entourée de garçons. Plus tard, j’ai toujours eu peur que les gens me prennent pour la petite blonde de service qui ne sert à rien, qui n’est là que parce qu’il fallait absolument une femme. C’est ce qu’on m’a reproché à la télé notamment. Je travaille beaucoup et n’arrive jamais les mains dans les poches. Pour mes commentaires, j’ai un petit calepin annoté. Ce qui fait rire mes collègues », confie-t-elle auprès du quotidien suisse 24Heures avant d'évoquer les insultes reçues sur les réseaux sociaux : « Quand ce ne sont que des insultes, tu ne peux rien y faire. Et ça ne m’atteint pas. Pour le reste, tu apprends à vivre avec. Forcément, tu plais à certaines personnes, pas à d’autres. J’ai la chance d’avoir beaucoup plus de messages positifs que négatifs. Il y a des fois où je me trompe, et je continuerai à le faire, parce que ce n’est pas une science infuse, le vélo ».
«J’ai joué des coudes pour m’imposer»
Désormais bien installée aux côtés de Laurent Jalabert, Marion Rousse reconnaît toutefois qu'elle à du se battre pour se faire une place en compagnie de la légende du cyclisme français : « En 2017, j’étais la première femme, donc j’étais un peu le crash test. À côté de toi, tu as "Jaja", dont le palmarès parle pour lui. J’ai joué des coudes pour m’imposer, pour dire: "Moi, je suis là et j’ai un avis aussi." La première année, je parlais moins parce que j’étais plus timide. Il y a la peur aussi. Mais maintenant, c’est beaucoup plus naturel, et les gens se sont habitués à notre trio à l’antenne. On a chacun des caractères très différents, mais ça fonctionne bien. Et on se respecte. »