Face aux accusations de dopage encore nombreuses visant les participants du Tour de France, Marion Rousse a eu l’occasion de partager son expérience sur l'intensité des contrôles antidopage, insistant sur la rigueur des procédures pour garantir l'intégrité du cyclisme. La consultante de France Télévisions est bien placée pour parler, elle qui dirige l’édition féminine depuis quatre ans en plus de partager la vie de Julian Alaphilippe.
Chaque année, la question du dopage se pose sur le Tour de France. Il faut dire que les performances de certains coureurs éveillent les soupçons des plus méfiants, comme cela peut être le cas avec le Slovène Tadej Pogacar, s’adjugeant cet été un quatrième sacre sur la Grande Boucle après avoir affiché un niveau hors du commun durant les trois semaines. Interrogée en 2023 par Le Parisien, Marion Rousse s’était prononcée sur ce sujet qu’elle connaît bien, dirigeant le Tour de France femmes et partageant la vie de Julian Alaphilippe, très régulièrement contrôlé.
« Mon petit de deux ans, quand il se lève, il se retrouve à table avec des contrôleurs »
« On ne pourra jamais convaincre tous ceux qui disent : tous dopés, même si on explique par A + B que ce n’est pas le cas. Les contrôles sont énormes, affirmait la consultante de France Télévisions. Je suis bien placée pour en parler : en trois semaines, les contrôleurs sont venus cinq ou six fois à la maison à sept heures du matin pour des prélèvements sanguins et urinaires. Mon petit de deux ans, quand il se lève, il se retrouve à table avec des contrôleurs. Mais c’est une bonne chose qu’il y ait autant de contrôles. »
« Pogacar ? Je crois qu’ils font 10-12 contrôles par jour à l’arrivée »
En juillet dernier, Le Monde avait révélé que six cents échantillons allaient être collectés au cours des trois semaines de cette édition 2025 du Tour de France. Valentin Madouas, coureur de la formation Groupama-FDJ, s’était lui aussi livré sur les nombreux tests dont il pouvait faire l’objet. « Ils ont dû venir quatre fois, à peu près, pour moi. En gros, des fois ils te réveillent à 7 heures. Tu entends frapper, tu te demandes ce que c’est… Bon, tu te doutes très bien ce que c’est à 7 heures du mat, expliquait-il cet été dans le podcast "Zack en roue libre". Tu te réveilles, des fois c’est prise de sang, des fois c’est pipi. Tu fais pas mal de trucs. Après, aux arrivées d’étapes, les vainqueurs d’étape et le maillot sont directement au contrôle. Je crois qu’ils font 10-12 contrôles par jour à l’arrivée ».
A l’instar des autres coureurs, Tadej Pogacar n’échappe donc pas aux très nombreux tests comme l’expliquait Valentin Madouas : « Il fait des contrôles tous les jours. Il a fait plus de 20 contrôles je pense. Il a l’habitude maintenant. Il rentre et ressort directement ».