Gagner Milan San Remo... Durant cet intersaison, Tadej Pogacar n'a pas fait mystère qu'il s'agissait, avec Paris-Roubaix, de son objectif prioritaire pour 2026, lui qui rêve de remporter les cinq monuments. Seulement la classique italienne, qui se joue aux millimètres dans son final, est assurément la plus dure à gagner pour le Slovène. Et selon l'ancien coureur belge José De Cauwer et le sélectionneur de la Belgique Serge Pauwels, Pogacar n'a qu'une seule véritable option pour y parvenir...
Tadej Pogacar n'en fait pas mystère, bien au contraire, il souhaite en priorité remporter Milan San Remo et Paris-Roubaix la saison prochaine afin de tenir les cinq monuments des classiques à son palmarès. Il l'a ainsi affirmé à cyclismactu.net il y a quelques heures, à l'occasion d'une célébration organisée par la société de son agent, Alex Carera : « Quand on parle des objectifs pour 2026, je vais me répéter : les courses Milan-San Remo et Paris-Roubaix. Gagner les cinq Monuments au cours d’une carrière ». Si le Slovène est si pressé de les remporter, c'est aussi parce qu'il sait qu'il pourrait se casser les dents sur ces deux objectifs.
« Un temps record dans le Poggio est tout à fait à sa portée »
Pour Milan San Remo, il s'annonce particulièrement délicat, tant la Primavera se gagne souvent aux millimètres dans le final, nécessitant un placement sans faille, un grand sens de la course et une part de chance, tant il est certain que s'il faut être fort pour la gagner, c'est rarement le plus fort qui la gagne...
« Attaquer dans les premiers capi ou dans le Turchino n'est pas une option »
A l'occasion d'une analyse pour le site du quotidien flamand Het Nieuwsblad, Jose De Cauwer, ancien coureur belge devenu consultant, et Serge Pauwels, sélectionneur de la Belgique, ont indiqué la stratégie que devrait suivre Pogacar pour espérer gagner. Et à défaut d'être révolutionnaire ou novatrice, c'est selon eux, la seule qui soit potentiellement gagnante pour le double champion du monde. Jose De Cauwer : « Milan-San Remo et Paris-Roubaix, ce sera très difficile. Mais avec Tadej Pogacar, il ne faut jamais dire jamais ». Serge Pauwels : « L'an dernier, on n'avait pas vu un tel dénouement à San Remo depuis longtemps. C'est typique de Tadej, d'attaquer si tôt. Il n'a rien à perdre à se donner à fond sur la Cipressa. C'était impressionnant de voir comment lui et son équipe ont dominé le peloton. Mais je pense qu'il peut aussi faire la différence sur le Poggio, en accélérant fort au pied de la montée avec un coéquipier comme Tim Wellens. Un temps record est tout à fait à sa portée, et Pogacar est capable de bien descendre pour conserver son avance. Maintenant, distancer des coureurs comme Van der Poel n'est pas chose facile là-haut ». Pour les deux hommes, attaquer dans le Poggio au prix d'une montée d'enfer reste la seule option gagnante pour Pogacar. José De Cauwer : « Attaquer dans les premiers capi ou dans le Turchino n'est pas une option. Le peloton a alors largement le temps et l'espace nécessaires pour combler l'écart. La Primavera est la classique la plus difficile à gagner, mais pas la plus exigeante ».