L'UCI avait vu les choses en grand pour les championnats du monde de cyclisme sur route, peut-être même un peu trop. Le tracé de la course en ligne, long de 271 kilomètres, a complétement épuisé les coureurs. Aligné au côté, d'entre autres, Julian Alaphilippe, Valentin Madouas a vécu un calvaire.
C'est sans aucun doute le championnat du monde le plus difficile de ces dernières années. 271 kilomètres, 3.570 mètres de dénivelé positif, un tracé sinueux avec 480 virages et autant de relances à la sortie de ces derniers, le tout sous la pluie battante de Glasgow, les coureurs ont été servis ! Julian Alaphilippe aurait aimé remporter un troisième titre mais il avait été contraint à l'abandon à 80 kilomètres de l'arrivée. Seuls 51 coureurs ont rallié la ligne d'arrivée avec parmi-eux deux français. Benoit Cosnefroy (47ème) et le champion de France Valentin Madouas. 15ème à l'arrivée, le coureur de la Groupama-FDJ a passé plus de six heures en enfer.
«Rarement fait une course comme ça»
A l'image de Tadej Pogacar, Valentin Madouas a franchi la ligne d'arrivée totalement lessivé. Pour RMC Sport, il confiait : « Franchement, j’ai rarement fait une course comme ça. Je suis complétement mort. J’ai le dos en vrac. J’ai malheureusement lâché avec des crampes dans les deux jambes, dans les deux cuisses en même temps… C’était des efforts de cyclo-cross men. On a pu le voir à l’arrivée. » Le coéquipier de Julian Alaphilippe avec les Bleus promet de revenir plus fort.
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— le10sport (@le10sport) August 13, 2023
«Un chemin de croix pour tout le monde»
« Sur un circuit comme celui-là, on ne peut même pas se parler. On est tous ensemble mais on est un par un, ça roule tellement vite… J’ai vu Christophe (Laporte) sur le côté de la route. Je me suis dit qu’il avait un problème mécanique. Mais il fallait rester focus, essayer de s’accrocher au maximum et se battre. Ça a été un chemin de croix pour tout le monde, avec des virages partout, hyper dangereux. Il fallait faire attention mais on s’est battus avec ce qu’on avait. On a donné le maximum. Maintenant, on va débriefer tous ensemble et essayer de revenir aux prochains championnats du monde encore plus forts », a ajouté Valentin Madouas.