Cyclisme - Tour de France : Vers une grande remise en question autour de Vingegaard ?
Alexandre Higounet

Alors qu'ils avaient annoncé croire à la victoire de Jonas Vingegaard au Tour de France, prétextant de l'endurance supérieure du Danois en troisième semaine, les Visma-Lease A Bike ont inexplicablement renoncé à l'entrée des Alpes, alors qu'ils étaient parvenus à isoler Pogacar. Ces dernières heures, le Slovène a apporté certaines révélations qui pourraient inciter l'équipe hollandaise à se montrer plus offensive l'an prochain...

En voyant Wout Van Aert sortir littéralement Tadej Pogacar maillot jaune sur le dos dans la dernière ascension de la rue Lepic lors de la dernière étape du Tour, Griescha Niermann, le directeur sportif principal de la Visma-Lease A Bike, a dû sentir comme un doute monter dans son esprit : et si Pogacar était au final plus vulnérable qu'il ne le pensait ? Dans la foulée, le Slovène avait avoué se sentir fatigué et deux jours plus tard, son renoncement à la Vuelta confirmait un réel état de fatigue.

Les confidences de Pogacar confirment qu'il existait une marge de manoeuvre pour Vingegaard en troisième semaine

Quelques jours plus tôt, l'équipe hollandaise avait pourtant rapidement abandonné la grande offensive qu'elle projetait en troisième semaine autour de Jonas Vingegaard, et ce alors qu'elle était parvenue à isoler Pogacar de toute son équipe dans l'ascension du col de la Madeleine avant la terrible montée de la Loze. Comme si elle ne croyait pas qu'il était réellement possible de renverser le maillot jaune.

« Mon corps était en état de choc, je n’étais pas au mieux »

Sans doute le staff de Visma-Lease A Bike a-t-il compris le jour de l'arrivée du Tour qu'il avait manqué une opportunité en n'allant pas au bout de son idée. Ce sentiment a certainement dû être renforcé ces dernières heures suite à l'interview accordée par Pogacar à la télévision slovène. Le double champion du monde a ainsi avoué, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Je voulais vraiment remporter une étape dans les Alpes. Surtout au Col de la Loze, pour prendre ma revanche après mon effondrement deux ans plus tôt. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu... Le lendemain du Ventoux, j’ai eu des problèmes au genou et je me suis vraiment demandé si j’allais pouvoir continuer. La météo était terrible, il faisait très froid. Mon corps était en état de choc, je n’étais pas au mieux. J’en avais assez de tout, je ne me sentais vraiment pas au mieux de ma forme. Mais je pense que tout coureur ayant déjà participé à un Grand Tour sait que trois semaines, ce n’est pas rien. Après la première semaine, on est déjà fatigué, et puis il y en a encore deux ». Il est probable qu'au sein de l'équipe hollandaise, on en tire des conclusions quant à la stratégie à suivre la saison prochaine.

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