Cyclisme : Marion Rousse justifie cette énorme décision
Thibault Morlain

Aujourd’hui, patronne du Tour de France, Marion Rousse est le visage du cyclisme féminin. Mais avant d’être la représentante de son sport, celle qui officie également comme consultante sur France Télévisions a fait également une belle carrière sur son vélo. Une belle carrière qui a toutefois été courte. Marion Rousse a en effet pris sa retraite à seulement 25 ans. Elle se justifie. 

Compagne de Julian Alaphilippe, consultante pour France TélévisionsMarion Rousse occupe depuis quelques jours un tout nouveau rôle et quel rôle. La voilà en effet à la tête du Tour de France féminin, étant ainsi l’homologue de Christian Prudhomme chez les hommes. Plus que jamais, Marion Rousse est la patronne de son sport, après en avoir fait partie pendant quelques saisons. En effet, elle a été professionnelle de 2009 à 2015 avec notamment à la clé un titre de championne de France remportée en 2012. Promise à une belle carrière, Marion Rousse a toutefois tout arrêté à seulement 25 ans pour se lancer d’autres défis. Et à l’occasion d’un entretien accordé à CyclingNews, elle s’est expliquée sur son choix d’arrêter si tôt. 

« J’aimais travailler dans les médias… »

« Pourquoi avoir pris ma retraite à 25 ans ? J’ai couru à un moment où le cyclisme féminin n’était pas aussi développé que maintenant. Il y avait de grosses différences de niveau entre les cyclistes. Quelques unes étaient très forts, avaient de gros salaires et gagnaient des récompenses. Et après, il y avait les autres, et la majorité devait travailler pour compléter nos salaires. J’ai fait différents petits jobs, dont sur le podium, puis j’ai eu la possibilité de commenter quelques courses à la télévision. Initialement, je voulais faire les deux : commenter et continuer la compétition. Mais j’ai trouvé que c’était difficile de jongler entre les deux donc j’ai commencer à penser à mon avenir étant donné que j’avais déjà 20 ans de carrière et des milliers de kilomètres dans les jambes. J’aimais travailler dans les médias donc j’ai pensé que c’était peut-être le moment de tourner la page et d’aller dans une nouvelle direction. Je dois dire que je ne regrette pas cette décision », a alors expliqué Marion Rousse concernant le cheminement qui l’a amené à prendre sa retraite très tôt. 

« Je ne suis pas nostalgique »

Relancée sur de possibles regrets, Marion Rousse a confié : « Est-ce que ça me manque d’être professionnelle ? Une fois que j’ai fait quelque chose, j’essaye de ne pas trop regarder derrière. Mon caractère, c’est d’avancer sans regarder derrière. Je ne suis pas nostalgique. Même si je ne fais pas partie de l’excitante course actuelle au sein du peloton féminin, j’aime vraiment commenter pour France Télévisions, tut en sachant que les courses atteignent de grosses audiences. Plutôt que de me dire : « Mince, je n’ai pas eu l’opportunité de faire ci ou ça quand j’étais pro », je préfère me concentrer pour aller de l’avant ». 

« J’ai accepté sans hésitation »

Là voilà donc désormais à la tête du Tour de France féminin. Et concernant ce rôle, Marion Rousse a pu expliquer : « Je n’aurais jamais que je ferais cela. Quand Christian Prudhomme m’a appelé pour me dire qu’il pensait à moi pour le rôle de directrice du Tour de France Femmes et qu’il m’a demandé si j’étais intéressée, j’ai accepté sans hésitation. C’est un rôle incroyable et j’en suis fière. Le cyclisme m’a tant apporté, donc si je peux apporter quelque chose au cyclisme, je vais le faire avec mon coeur ». 

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