Patrick Lefévère est revenu sur le dossier Julian Alaphilippe à l’occasion de l’entretien qu’il a accordé au quotidien l’Equipe lors du départ du Giro, évoquant notamment les critiques qu’il a émises à l’encontre de son coureur depuis plusieurs mois. Décryptage des mots du patron belge de l’équipe Soudal-Quickstep.
En fin de semaine dernière, à la veille du grand départ du Tour d’Italie, Patrick Lefévère, le patron de la Soudal-Quickstep, a accordé un entretien à l’Equipe au cours duquel il est revenu sur la situation de Julian Alaphilippe, qu’il a mis sous pression au fil des mois, insistant sur le manque de résultats du champion français en rapport de son niveau de salaire.
Alaphilippe prépare son transfert, une grande nouvelle tombe https://t.co/h18PBhflam pic.twitter.com/xgYr2j1b8f
— le10sport (@le10sport) May 7, 2023
« On a voulu me faire dire plus que ce que j’ai vraiment dit »
Lefévère a notamment affirmé : « On a voulu me faire dire plus que ce que j'ai vraiment dit. Si vous lisez ou écoutez mes interviews comme la dernière chez vous en France (RMC), je n'ai jamais rien dit d'autre que mon mécontentement face à son manque de résultats. Je suis le patron d'une équipe qui l'emploie, je suis donc en droit de faire ce constat. Je n'ai jamais dit qu'il était responsable, mais je refuse de l'être comme certains semblent l'affirmer en interprétant très mal mes propos (…) J'ai l'impression de ne plus avoir le droit de m'exprimer à son sujet sans que tout le monde me tombe dessus, surtout en France. J'ai toujours payé mes coureurs à leur juste valeur. Julian le sait. Depuis ses débuts chez nous, on s'est toujours mis à table ensemble pour prolonger et renégocier son contrat toujours à la hausse. (…) Je suis toujours fier quand un coureur fait toute sa carrière chez moi, mais à la fin du repas, il faut que les deux soient contents de ce qu'on a mangé et aussi de ce qu'on a payé. Honnêtement, c'est ce que je souhaite le plus ».
Il modère la forme, pas le fond…
Comment décrypter les propos du patron de l’équipe Soudal-Quickstep ? Au-delà de la façon de Lefévère de mettre en avant une surinterprétation de ses propos, deux choses ressortent des propos du boss belge. S’il les modère un peu sur la forme, visant probablement à réinstaller une forme de sérénité autour du dossier Alaphilippe, Lefévère ne change pas sa vision sur le fond, à savoir qu’il attend beaucoup plus de son champion français, dont on comprend qu’il va jouer gros à l’occasion du prochain Tour de France. Y compris pour son avenir au sein de l’équipe, quand bien même il dispose encore d’un an de contrat.