Interrogé par la RTBF au sujet du dossier Maxim Van Gils, le grand espoir belge voulant forcer son départ de la Lotto Dstny pour signer un bail XXL ailleurs alors qu’il est encore sous contrat, Marc Madiot, le manager général de la Groupama-FDJ, a pointé au passage un grand danger pour le cyclisme international.
Alors que le dossier Maxim Van Gils, le grand espoir belge qui veut forcer son départ de la Lotto Dsnty pour signer un contrat XXL ailleurs alors qu’il est encore sous contrat, agite le cyclisme en Belgique, Marc Madiot, le manager général de la Groupama-FDJ a été invité par la RTBF à s’exprimer sur le sujet.
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— le10sport (@le10sport) November 27, 2024
« Cela arrive à Lotto, mais demain, ce sera peut-être Quickstep »
Madiot a clairement pris position en faveur de l’équipe Lotto Dstny, dans des propos relayés par cyclismactu.net : « De manière générale, je trouve que l’on ressemble de plus en plus au football, sans avoir les compensations du football. Je ne trouve pas ça très sain, ni pour l’équipe, ni pour le coureur. Non, ce n’est pas bon, pas bon. L’équipe Lotto-Dstny a besoin de ce coureur et a un contrat signé avec lui. Je me mets à leur place, ils sont là depuis des dizaines d’années et ont investi de l’argent, ils ont la chance de découvrir un bon coureur avec Maxim Van Gils et du jour au lendemain, pour x ou y raison, il souhaite partir. Cette attitude met en péril tout ce qu’a pu représenter Lotto dans le cyclisme belge. Aujourd’hui c’est Lotto mais demain, ce sera peut-être QuickStep ou quelqu’un d’autre. J’ai aussi vécu ça par le passé. Il y a quand même un souci ».
« Les gros sponsors étatiques n’étaient pas là avant, ils ne seront peut-être plus là demain »
Plus globalement, Marc Madiot pointe du doigt les conséquences de l’arrivée de sponsors très fortunés qui menacent selon lui l’équilibre sportif du cyclisme et son existence à terme, car ils pourraient déstabiliser les sponsors historiques engagés sur le long terme : « Il y a de nouveaux gros partenaires qui sont arrivés dans le cyclisme, des sponsors étatiques comme les Émirats arabes unis, Astana ou Bahreïn. Ils n’étaient pas là avant et ne seront, peut-être, plus là après-demain. Et en face de ça, on a quand même un pool de sponsors fidèles au cyclisme depuis plusieurs années comme les loteries belges et françaises, Cofidis, Quick Step et d’autres encore. D’un revers de manche, du jour au lendemain, on peut remettre en cause ces structures et mettre à mal leur fidélité, et ça, c’est quand même très malsain ».