Depuis le début du Tour d’Italie, Julian Alaphilippe apporte des signes encourageants sur son niveau de forme, mais il lui en manque encore un peu pour s’installer de nouveau au top. Et dans cette quête, il apparaît clair que le double champion du monde a besoin d’un signal fort qu’il va dans le bon sens. Explication.
Depuis le départ du Tour d’Italie, Julian Alaphilippe a lancé deux véritables offensives pour aller chercher une victoire d’étape. Jeudi, lors de la sixième étape arrivant à Rapolano Terme, le double champion du monde a frôlé la victoire, étant juste dominé à l’arrivée par le coureur espagnol Pelayo Sanchez, après avoir passé la course devant sur un parcours exigeant, un mini Stade Bianche. Dimanche, Alaphilippe semblait encore avoir les jambes, mais il a probablement attaqué trop tôt, s’épuisant devant avec Ewen Costiou d’Arkea-Samsic, alors qu’il paraissait en mesure de jouer la victoire dans la dernière ascension.
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— le10sport (@le10sport) May 13, 2024
« Cette deuxième place était dure, mais j’ai relativisé depuis »
A l’occasion d’un entretien accordé à L’Equipe, le double champion du monde est revenu sur ces deux épisodes : « Sur les Strade Bianche, c’était une grosse journée, difficile à contrôler car c’est parti à fond et jusqu’à l’arrivée. J’avais en tête la victoire d’étape, mais je peux refaire la course cinquante fois, il a été malin, plus frais et plus fort. C’était peut-être à moi aussi de jouer un peu plus avec lui, de retarder mon sprint. Sur le moment, cette deuxième place était dure, mais j’ai relativisé depuis : je me sentais bien et j’ai pesé sur la course. A Naples, cela aurait peut-être été différent si j’avais essayé dans la dernière ascension avec Narvaez, mais j’étais bien positionné quand j’ai attaqué. Dans les pourcentages très raides, je sentais que je pouvais faire la différence ».
Alaphilippe n'a pas encore retrouvé son top niveau
Derrière ces tentatives, il apparaît clair que Julian Alaphilippe démontre qu’il est en très bonne condition. Le fait qu’il soit en mesure de jouer la gagne sur une étape aussi exigeante que celle des Strade Bianche ne ment pas. Pour autant, il apparaît tout aussi clair qu’il n’a pas malgré tout retrouvé le niveau qui était le sien il y a trois ans : s’il avait été à son top, Alaphilippe aurait dominé Pelayo Sanchez à l’arrivée. Dans sa quête de ce top niveau, il est évident que le champion tricolore a besoin d’un signe fort pour lui confirmer qu’il est dans le bon sens, pour lui redonner de la confiance, et une victoire d’étape en Italie pourrait être ce signe fort. « Une victoire me ferait du bien », souffle d’ailleurs le Français à L’Equipe en guise de conclusion.