Cyclisme : Démare peut-il gagner Paris-Roubaix ?
Alexandre Higounet

Comme l’ont démontré ses performances passées, lui qui a déjà remporté Milan San Remo et terminé dans le Top 10 de Paris-Roubaix, Arnaud Démare, le routier sprinter de la Groupama FDJ, est en mesure d’espérer un jour une victoire sur la reine des classiques. Cela ne devrait pas être pour cette saison. Analyse.

Interrogé sur le site cyclismactu.net, Daniel Mangeas, le célèbre speaker du Tour de France et de temps d’autres courses, a évalué les chances françaises de gagner un Paris-Roubaix dans les prochaines années. Et en premier Mangeas a cité le nom d’Arnaud Démare, le routier sprinter de la Groupama FDJ : « Je pense que c'est une course qui pourrait s'offrir un jour à Arnaud Démare, je me dis que ce n'est pas impossible de le voir vainqueur ».

Déjà 6ème sur le Vélodrome de Roubaix…

Dans l’absolu, le choix de Mangeas peut se comprendre, car Démare a prouvé qu’il pouvait gagner une grande classique puisqu’il a déjà levé les bras sur Milan San Remo. De plus, le sprinter français a aussi prouvé dans le passé qu’il était en mesure de très bien passer les pavés, finissant par exemple 12ème en 2014, 6ème en 2017 et 17ème en 2019. De surcroit, grâce à sa vitesse au sprint, le champion français pourrait tout à fait tirer son épingle du jeu sur le Vélodrome de Roubaix en cas d’arrivée en petit comité.

« Je ne suis pas en grande condition »

Cependant, il apparaît très peu probable que cela soit pour cette année, d'autant que sauf changement de dernière minute, le champion français devrait laisser sa place dimanche matin. Depuis le début de saison, Arnaud Démare court en effet après la forme, ce qui l'a incité à renoncer - très probablement - à prendre le départ dimanche. Encore cette semaine, lors du Tour de la Région Pays de Loire, le sprinter de la Groupama FDJ n’a pas apporté de réelles garanties sur son niveau. Interrogé au micro de la Chaîne l’Equipe à l’arrivée de la deuxième étape, dans des propos rapportés par cyclismactu.net, l’intéressé le reconnaissait lui-même volontiers : « Ça ne l'a de nouveau pas fait. C'est clair qu'il fallait virer premier ou deuxième pour pouvoir espérer quelque chose. Les Uno X ont fait le bon jump au bon moment juste avant de virer, et moi j'étais bloqué, avec un Uno-X à ma droite et un EF à ma gauche. Je voulais faire le même jump qu'eux, mais je n'avais pas la place pour y aller. De la déception ? Forcément. Même si je ne suis pas en grande condition, il y a quand même moyen d'aller chercher beaucoup mieux ». 

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