Double champion du monde en titre, Julian Alaphilippe a vécu une saison ô combien délicate. Le chouchou des Français a joué d'énormément de malchance, enchaînant les chutes et les blessures. Stoppé dans son élan en début de saison, le coureur de l’équipe Quick-Step Alpha Vinyl doit oublier cette année maudite et se concentrer sur 2023. De plus, il a été mis sous pression par son patron Patrick Lefévère.
Quelle saison galère pour Julian Alaphilippe. Rien ne lui aura sourit cette saison. La poisse lui aura plus collé à la peau que son superbe maillot arc-en-ciel qu'il a cédé à son coéquipier Remco Evenepoel en fin de saison. Retour sur cette année difficile qui marque un tournant dans son aventure chez Quick-Step Alpha Vinyl.
?????????? scenes as strong winds cause havoc for a number of riders, including Julian Alaphilippe, one of the pre-race favourites ?️#StradeBianche ?? | @DiscoveryPlusUK ? pic.twitter.com/TWekT41xkQ
— Eurosport (@eurosport) March 5, 2022
La saison noire d'Alaphilippe
Julian Alaphilippe n'avait pas le droit au bonheur cette saison. Il devait arborer fièrement le maillot arc-en-ciel pour la seconde année consécutive mais le destin en a décidé autrement. Spécialiste des classiques ardennaises, il s'était fixé un premier gros objectif en début d'année avec Liège-Bastogne-Liège. Les signaux étaient plutôt bons mais la malchance n'était jamais très loin. Second du Tour de la Provence, il se présentait aux Strade Bianche avec l'ambition de gagner la classique italienne. Pris dans une chute, il était parvenu à revenir dans le groupe des favoris avant de céder à l'attaque de Tadej Pogacar à 50km de l'arrivée. Deux jours plus tard, il prenait le départ de Tirreno-Adriatico, multipliant les attaques, sans succès. Souffrant d'une bronchite, il devait ensuite renoncer à Milan-San Remo puis au Tour des Flandres. De retour sur les routes du Tour du Pays basque, il levait les bras pour la première fois de la saison, terminant second deux jours consécutifs par la suite. Triple vainqueur de la Flèche Wallonne, il terminait quatrième de l'épreuve, rassurant avant son objectif de la saison. Mais voilà, Liège-Bastogne-Liège ne veut pas lui sourire. Deuxième en 2015 et 2021, il chute gravement. Alaphilippe échappe de peu au drame mais le bilan est lourd : deux côtes cassées, une fracture à une omoplate et un pneumothorax. Trop juste, son équipe prenait la décision de ne pas le retenir pour le Tour de France, un nouveau coup de massue pour le double champion du monde. Pendant la Grande Boucle, il participe au Tour de Wallonie, y remporte la première étape avant de quitter la course le lendemain à cause d'une infection au Covid. De retour sur la Vuelta pour aider Evenepoel, il chute à nouveau et abandonne, souffrant d'une luxation de l'épaule. Le récit de cette saison abominable est dingue. Comment le sort peut s'acharner sur un seul et même homme ? Comme s'il avait besoin de ça, Alaphilippe est maintenant menacé par Patrick Lefévère, son patron.
Alaphilippe sous pression
Déjà très critique envers son coureur durant la saison, Patrick Lefévère en a rajouté une couche ce samedi lors d'un entretien accordé à La Dernière Heure. Il prévient le coureur français pour 2022. « Je veux qu'il se reprenne. Il me doit une revanche. Julian a un salaire de champion mais il doit confirmer qu'il en est toujours un. Qu'il ne soit plus champion du monde, je m'en fiche, mais ces dernières années, il n'a pas gagné grand-chose. Oui, il a eu beaucoup de malchance, mais ce sont toujours les mêmes qui sont chanceux et les mêmes qui ont la poisse » a-t-il lâché. Un manque de reconnaissance qui devrait toucher l'orgueil de champion de Julian Alaphilippe, attendu au tournant pour 2023. Il ne devra pas se rater car désormais, c'est Remco Evenepoel le porte drapeau de l’équipe Quick-Step Alpha Vinyl.