Benoît Saint-Denis brise le silence sur le dopage à l'UFC et dans le MMA
Florian Barré

Nouveau membre du top 15 des poids légers de l’UFC depuis près d’un mois, Benoît Saint-Denis termine tout juste ses vacances. Prêt à repartir au charbon en attendant de connaître le nom de son futur adversaire, celui que l’on surnomme le « God of War » pour son passé dans les forces spéciales, a fait un détour du côté du quotidien Le Figaro afin d’évoquer un bon nombre de sujets, notamment le dopage dans le MMA.

Lors d’un entretien pour Le Figaro, la star montante de l’UFC Benoit Saint-Denis n’y est pas allé de main morte concernant le dopage de certains combattants de l’UFC et du MMA en général. Le nouveau top 12 de la division des poids légers a évoqué plusieurs faits avérés, notamment concernant le champion incontesté de sa propre catégorie : Islam Makhachev. « Concernant la famille Nurmagomedov, par exemple, je n’ai plus aucun doute : ils sont chargés comme des mules. Ils sont intelligents dans leur manière de se doper, mais ils savent très bien le faire. Makhachev s’est fait choper au meldonium par exemple. Le champion actuel des poids légers de l’UFC s’est fait attraper en 2016 ! »

Le dopage à l’UFC… « On sait qu’on y sera confronté »

Mais pas question pour le God of War de suivre le même chemin pour pouvoir, un jour peut-être, porter la ceinture des -70 kg autour de sa taille. Pourtant, il sait pertinemment que cela donne un avantage considérable en matière de performance à ceux qui ont recours à cette technique de triche : « Les Américains n’ont pas la même relation avec les hormones et le dopage que la nôtre. […] Effectivement c’est dur et ça crée un gap. En fait, ce que ça ne permet pas aux Français, c’est de faire une erreur. Heureusement ce sport requiert énormément de technique, énormément de compétences intellectuelles, ce qui laisse quand même une fenêtre pour performer au plus au niveau pour un combattant propre, poursuit Saint-Denis. Les Français n’ont de ce fait pas droit à l’erreur, contrairement à d’autres qui pourront se permettre plus de libertés au niveau de la diète, s’entraîner plus dur plus longtemps, être moins intelligent dans leur préparation. Ce sont des problèmes que j’aurai tout au long de ma carrière, donc je m’y prépare. À partir du moment où l’on signe avec l’UFC, ou de faire du MMA professionnel, on sait qu’on y sera confronté. »

BSD refuse de trahir sa Foi

« Maintenant, j’aurai toujours ma conscience pour moi. La Foi m’aide beaucoup. Si je réalisais une carrière avec du dopage, je trahirais ma Foi, ma famille, les valeurs en lesquelles je crois. C’est inacceptable. Je veux pouvoir me regarder dans une glace à la fin de ma carrière. Si ça ne me permet pas de franchir les dernières marches, tant pis. Je serai resté propre. Le plus important pour moi c’est de rester une personne de confiance pour mes amis, ma famille, et pouvoir éduquer mes enfants avec des valeurs dans lesquelles je crois. De toute façon la gloire est éphémère. J’irai le plus loin que je peux avec mes armes. Des armes naturelles ; intellectualiser un maximum ma discipline, et me faire plaisir. »

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