Wimbledon : Incroyable confession de Kyrgios sur ses entraînements
Jules Kutos-Bertin -
Journaliste
Tout petit, je m’étais promis d’avoir un métier en accord avec le football. Très vite, j’ai pris conscience que mes pieds ne suffiraient pas pour m’emmener là où je le voulais alors le journalisme est devenu une évidence.

Qualifié pour la demi-finale de Wimbledon, Nick Kyrgios vient d’atteindre le dernier carré d’un Grand Chelem pour la première fois de sa carrière. Après sa victoire contre Cristian Garin, l’Australien a rappelé qu’il ne souhaitait pas avoir de coach.

Et voilà Nick Kyrgios dans un dernier carré de Grand Chelem ! Tout au long de sa carrière, l’Australien s’est collé lui-même les étiquettes du mauvais garçon et du talent gâché. Finalement, Kyrgios est parvenu à inverser la tendance et a faire mentir les observateurs sur ce Wimbledon. A 27 ans, personne ou presque ne l’attendait à ce stade du tournoi. Mais Nick Kyrgios ne fait rien comme les autres. Proche de l’élimination lors des premiers tours, un crachat sur un spectateur, un match très tendu contre Stefanos Tsitsipas, il aura fallu tous ces événements pour que l’Australien croit en ses chances. Ce vendredi, Nick Kyrgios affrontera Rafael Nadal pour sa première demi-finale de Grand Chelem. 

Nick Kyrgios en demi-finale dans un contexte particulier

Pourtant, Kyrgios n’abordait pas son quart de finale contre Cristian Garin dans le meilleur état d’esprit. Juste avant la rencontre, le numéro 40 mondial a appris qu’il devrait se présenter devant le tribunal de Canberra puisqu’il est suspecté d’agression sur son ancienne petite amie. « J'aurais beaucoup à dire. Mais j'ai été informé par mes avocats que je ne pouvais rien dire pour le moment », expliquait Kyrgios après son succès dans des propos relayés par L’Equipe. « Cela ne m'a pas affecté du tout, pour être honnête. Évidemment, j'ai lu à ce sujet et vu que tout le monde se posait des questions. C'était difficile de se concentrer uniquement sur le type de mission à accomplir ici », assure l’Australien qui n’a pas tremblé pour autant sur son match. 

«Il y a eu un moment où j'en avais presque fini avec le sport»

Nick Kyrgios en a pleinement conscience, il revient de très loin. « Si vous aviez demandé à quelqu'un si j'étais capable d'aller en demi-finale de Wimbledon, je pense que tout le monde aurait probablement dit « Non, il n'a pas la capacité mentale, il n'a pas la capacité physique, il n'a pas la discipline, etc. » J'ai presque commencé à douter de moi avec tout ce « trafic » entrant et sortant de mon esprit. Je me suis assis là aujourd'hui et j'ai tout absorbé. Mais en même temps, j'ai l'impression que je ne veux pas non plus m'arrêter à ce stade », se félicite le demi-finaliste de Wimbledon. Après sa victoire, Nick Kyrgios est resté un moment assis sur sa chaise, très ému. « C'était de me dire comment les choses peuvent changer. Il y a eu un moment où j'en avais presque fini avec le sport. J'ai parlé cette année sur le type d'état mental dans lequel j'étais en 2019 lorsque j'étais à l'Open d'Australie avec des pensées autodestructrices et suicidaires... Être demi-finaliste à Wimbledon, c'est un accomplissement spécial pour tout le monde, mais je pense surtout pour moi ». 

«Je ne donnerai jamais ce fardeau à quelqu’un» : Kyrgios ne veut pas de coach

Si Nick Kyrgios en a profité pour remercier son équipe, il a rappelé une fois de plus qu’il ne voulait pas avoir de coach. « Je suis vraiment fier de la façon dont je suis revenu ici avec mon équipe et avec cette performance. Je n’ai pas de coach, et je ne donnerai jamais ce fardeau à quelqu’un. Chacun des membres de mon équipe joue un rôle important. J’ai l’impression que personne ne connaît mieux mon tennis que moi. Je pratique ce sport depuis l’âge de sept ans et pour être en demi‐finale d’un chelem, je suis plutôt heureux », conclut Kyrgios dans des propos relayés par We Love Tennis. Cela a le mérite d’être clair !

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