En raison du conflit en Ukraine, les joueurs et joueuses russes et biélorusses ne peuvent pas participer à cette édition de Wimbledon. Un choix fait par la direction du tournoi qui est très critiqué au sein du circuit, notamment par Novak Djokovic. Selon le Serbe, ses homologues ne devraient pas être sanctionné alors qu’ils n’ont jamais exprimé leur soutien à propos de l’invasion de la Russie.
Cette édition de Wimbledon est particulière. En effet, la direction du tournoi a décidé d’interdire certains joueurs et joueuses de participer. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, un mouvement soutenu par la Biérolorussie, aura effectivement entrainé l’impossibilité pour les tennismans et tenniswomans russes et biélorusses de venir défendre leurs chances sur le gazon du All England. De très gros noms sont alors absents, comme le numéro 1 mondial Daniil Medvedev, Andriy Rublev (numéro 8) ou encore Karen Khachanov (numéro 22). Le circuit WTA compte également d’importantes absences, comme celles d’Aryna Sabalenka (numéro 6) ou Daria Kasatkina (numéro 13). Une situation qui n’était encore jamais arrivée à Wimbledon. Cette décision fait réagir les acteurs de ce sport, et certains n’hésitent pas à pousser un coup de gueule, notamment Novak Djokovic. Bien présent à Londres pour tenter de remporter ce tournoi, le Serbe pense tout de même à ses homologues, qui ne devraient selon lui pas être sanctionné en raison d’un conflit qu’ils n’ont pas soutenu.
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— le10sport (@le10sport) June 27, 2022
« Ils méritent de jouer. Ce sont des athlètes professionnels »
Novak Djokovic a réussi son entrée en lice à Wimbledon. Opposé à Soonwoo Kwon lors du 1er tour, le Serbe a disposé du Coréen en 4 sets (6-3, 3-6, 6-3, 6-4) et affrontera Thanasi Kokkinakis ce mercredi. Le joueur de 35 ans rêve d’un premier titre du Grand Chelem en 2022, et d’un 7ème sacre en terres londoniennes. Toutefois, les joueurs et joueuses russes et biélorusses n’ont, eux, même pas la chance de pouvoir participer à ce tournoi, et ont été contraints de rester chez eux. Une situation qui ne plait pas à Nole, qui connait bien cette situation de guerre. « En tant qu’enfant d’une guerre, et même de plusieurs pendant les années 90, je sais ce que ça fait d’être dans cette position. Mais d’un autre côté, je ne peux pas dire que je suis entièrement d’accord pour interdire aux joueurs de tennis russes, aux joueurs de tennis biélorusses, de concourir indéfiniment. Je ne vois tout simplement pas comment ils ont contribué à quoi que ce soit dans ce qu’il se passe. Ils méritent de jouer. Ce sont des athlètes professionnels. Aucun d’entre eux n’a soutenu une guerre ou quelque chose comme ça. Permettez‐moi de vous rappeler que dans les années 90, de 1992 à 1996, aucun athlète de Serbie n’était autorisé à concourir sur la scène internationale, dans aucun sport. Alors je sais ce que ça fait. Je sais à quel point cela a affecté leur vie. Beaucoup d’entre eux ont abandonné leur sport… » a-t-il confié, selon des propos relayés par We Love Tennis.