Ses qualités d'attaquant ont parfois fait oublié ses aptitudes sur terre battue. Mais Jo-Wilfried Tsonga l'assure et le répète, il est capable de briller sur la surface ocre, celle qui l'a vu grandir. Sa victoire sur Nicolas Almagro à Monte-Carlo va dans ce sens. Richard Gasquet a, lui, été catastrophique.
«Je suis né sur terre, mon tennis a grandi sur cette surface, dans mon club à Coulaines (Sarthe) je jouais sur terre battue, j’ai été champion du monde par équipes avec Richard (Gasquet) sur terre. J’ai fait beaucoup de choses sur cette surface, je pense que mon tennis est aussi adapté à cette surface.» Avant de retrouver la terre battue, Jo-Wilfried Tsonga clamait une nouvelle fois, sur RMC, son attachement à la terre battue.
Son discours positiviste tenait des relents de méthode Coué pour un joueur qui n’avait remporté que quatre rencontres sur terre la saison dernière et seulement 19 en 170 matchs disputés sur le circuit principal. Le sort se chargeait de mettre à l’épreuve ses beaux discours avec comme premier opposant, Nicolas Almagro. Force est de reconnaître qu’il faudra écouter attentivement le Manceau par la suite.
Solide du fond de court, malgré quelques revers échappés loin des lignes, et performant au service, le numéro 1 français a surtout remporté les points clés dans une rencontre très indécise même s’il n’a pu conclure à 5/3 dans le second set (7/6 7/5). Prochain examen sur terre dès le tour suivant face probablement à un ancien vainqueur de Roland-Garros, Juan Carlos Ferrero. Un simple obstacle vers des tours plus prestigieux à l’entendre : «Les années passées je n’avais pas pu participer à Monte-Carlo en raison de blessures ou de mon niveau de jeu. Cette fois, j’y suis et ce n’est pas pour me contenter d’un deuxième tour.»
Richard Gasquet si. A peine convaincant au 1er tour face à Gimero-Traver, le Biterrois semblait déjà très content de cette qualification. Il avait reconnu que Tomas Berdych était le favori de leur affrontement au 2e tour. Un aveu d'impuissance qui s'est traduit par une rouste en 56 minutes (6/2 6/0). Mais pas de quoi le bouleverser.