Tennis : Sans langue de bois, il balance sur le vestiaire
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Considéré comme l'un des enfants terribles du circuit ATP depuis quelques années, Alexander Bublik reste tout de même un joueur apprécié par les fans pour toutes ses facéties. Le Kazakhstanais, 32ème mondial, était présent le week-end dernier à Londres pour disputer l'UTS, une compétition totalement différente du circuit qui a vu Gaël Monfils et Benoît Paire défiler également. Il s'est par exemple confié sur l'ambiance sur le circuit.

Dans la lignée de joueurs tels que Nick Kyrgios, Alexander Bublik s'est créé une réputation de joueur très talentueux mais pas toujours impliqué à fond dans ses matches, la faute à quelques débordements facétieux. Le Kazakhstanais de 26 ans fait parfois le pitre sur un court de tennis, jusqu'à casser des raquettes. Généralement, quand un joueur arrive à cette étape, il se fait siffler instantanément. Bublik a tenu à faire passer un message.

Le respect de l'adversaire prime

On voit souvent des joueurs qui ont besoin d'exprimer leur frustration lors d'un match et la solution qui vient souvent est de casser la raquette. Presque tous les joueurs y passent mais certains sont devenus plus coutumiers du fait, à l'image d'Alexander Bublik« Les joueurs ne forment pas vraiment une grande famille sur le circuit car il est très difficile d’être ami avec quelqu’un que vous allez affronter plus tard. J’ai appris à perdre avec plus de dignité. Je peux m’insulter, casser ma raquette et faire des bêtises, mais j’essaie toujours de ne pas manquer de respect à mon adversaire » confie-t-il pour un média russe. 

Le fair-play ébranlé

Pour Alexander Bublik, casser sa raquette est juste un moyen de faire passer sa frustration. Dans le milieu, les avis sont complètement différents de ceux que le public peut avoir. « J’entends souvent qu’un joueur qui casse une raquette est faible mentalement, parce qu’il ou elle ne peut pas garder ses nerfs. Ce n’est pas vrai du tout » confie par exemple Patrick Mouratoglou récemment. Pour le 32ème mondial, le problème se situe ailleurs... « Un autre exemple est la tricherie et les interruptions pendant les matchs. Aujourd’hui, on appelle cela "jouer fin". Mais les méchants sont ceux qui cassent les raquettes, pas ceux qui trichent en arrêtant le jeu pour demander un temps mort médical sans être blessés » dénonce-t-il.

La compétition prend le dessus

Les propos du Kazakhstanais font un peu écho à ceux de Novak Djokovic sur Rafael Nadal il y a quelques jours à peine. En effet, il paraît difficile de maîtriser ses émotions parfois et tous les joueurs finissent par commettre des erreurs aux yeux du public. Sur un court de tennis, même pendant une exhibition, l'enjeu reste le même et l'UTS nous l'a bien prouvé ce week-end. Holger Rune a été exécrable lors des interviews entre les quart-temps pour bien rester dans son match et il a fini par s'excuser d'avoir cassé une raquette à la fin du match.

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