Tennis : La révélation incroyable sur la dernière victoire française en Grand Chelem
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Alors que le tennis français retrouve des couleurs ces derniers temps, la dernière victoire d'un joueur ou d'une joueuse tricolore en Grand Chelem commence à remonter. En effet, chez les hommes, on attend un successeur à Yannick Noah depuis 1983 mais chez les femmes, Marion Bartoli avait réalisé un sacré exploit en 2013 à Wimbledon pour conquérir le titre. Il y a quelques jours, elle s'est exprimée sur cet événement si particulier.

On manque parfois de souligner à quel point une finale de Grand Chelem est un rendez-vous important dans la carrière d'un joueur. Retraitée des courts quelques semaines après sa victoire à Wimbledon en 2013, Marion Bartoli a tout lâché quand elle a compris qu'elle avait enfin accompli son plus grand rêve. Pourtant tout aurait pu tourner à la catastrophe si elle n'était pas parvenue à se remettre dedans mentalement.

Un scénario cauchemar visible

Souvenez-nous de ce tournoi si particulier... L'édition 2013 subit une vraie hécatombe dans les premiers tours, ce qui laisse une place importante pour les autres joueuses. En finale, Marion Bartoli, tête de série 15, affronte Sabine Lisicki dans un match qu'elle a largement dans ses cordes. Finalement elle répond présente et l'emporte 6/1 6/4 mais elle s'est fait peur. « Je ne voulais pas perdre contre Lisicki. Et Lisicki sa particularité, c’est qu’elle servait très fort, elle sert à 200, 210 km/h, plus fort que Serena. J’arrive sur le match, je mène 6–1, 5–1, 15–40, deux balles de match. Je me dis c’est bon, ça va faire 6–1, 6–1 tranquille, la finale de rêve. Et au moment où je me dis ça, elle revient à 5–2, 5–3, 5–4. Je me dis ‘ce n’est pas possible, je peux pas perdre ce match’. Je vais être la risée du monde entier pour le reste dans ma vie, je voyais déjà le titre à l’avance dans L’Equipe » confie-t-elle dans une émission sur YouTube.

Une construction mentale dingue

Comment s'empêcher de penser au pire dans un tel moment ? Marion Bartoli avait en plus subi la loi de l'Allemande deux ans plus tôt en quarts de finale de ce même tournoi et elle a dû faire un effort important pour éviter de sombrer. « Je m’assois sur ma chaise à 6–1, 5–4 avant de servir pour le match. Je me vois petite avec mon papa qui me disait toujours cette phrase avant que je termine mes entraînements : ‘ma puce un jour, tu auras le jeu de service le plus important de ta vie. Tu te souviendras de toutes ces séances’. Je me suis levée, j’ai mis quatre premières balles, j’ai gagné mon jeu blanc et j’ai fini sur un ace. » Avant de fondre en larmes et se prendre la tête dans les mains, de belles images inoubliables.

Une victoire dans un futur proche ?

Ce souvenir mémorable pour Marion Bartoli commence à dater. En effet, depuis sa victoire, aucun joueur ou aucune joueuse n'a réussi à négocier une finale en Grand Chelem même si plusieurs candidats s'en sont approchés. Si on devait parier sur une victoire française en Grand Chelem dans les prochaines années, ce serait plutôt sur le circuit masculin avant l'arrivée de jeunes pépites...

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