Dans le débat du GOAT, Roger Federer est en pleine course acharnée contre Novak Djokovic et Rafael Nadal. Au-delà du palmarès, le talent du Suisse pourrait lui donner l'avantage, mais Ivan Ljubicic, son entraîneur, tient à associer le talent au travail.
Dans le sport, le talent est souvent opposé au travail. Une dualité marquée encore plus par de grandes rivalités : Lionel Messi contre Cristiano Ronaldo au football, Roger Federer contre Rafael Nadal au tennis. Les meilleurs de leur génération, souvent aussi considérés comme les meilleurs de l'histoire de leur sport. Du côté de la petite balle jaune, les qualités innées du Maestro sont souvent vantés, quand le taureau de Manacor se distingue par son physique et sa combativité. Depuis leur première confrontation en 2004, Novak Djokovic a rejoint les deux hommes au sommet. Le Big Three domine complètement le circuit ATP. Les trois géants se partagent tous les records, et alors que leurs palmarès ne cessent d'évoluer la question du GOAT semble sans réponse.
« Comme si la facilité était venue sans effort »
Toutefois, Roger Federer décroche la palme, pour certains, grâce à son talent. Sur le court, le numéro 5 mondial dégage une impression de facilité déconcertante. Mais ce n'est pas le cas. Ivan Ljubicic, entraîneur du Maestro depuis 2016, veut rompre cette opposition entre talent et travail. « Sur le plan du tennis, il n'a aucun problème. Même quand il reste des semaines sans jouer, c'est incroyable comme il est facile pour lui de retrouver ses sensations. De l'extérieur, cela peut sembler être un don naturel, mais ce n'est pas quelque chose qui vient de nulle part : ce sont les milliers et les milliers d'heures de répétition qui ont construit cette apparente facilité qui est la sienne. Comme si tout cela était venu sans effort : mais il a fait un effort, et beaucoup d'efforts, dans sa vie d'athlète », a expliqué l'ancien joueur croate dans un entretien accordé à Tennis Magazine Italie.