Tennis : Djokovic moins apprécié, il remet les pendules à l'heure
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Toujours au sommet du classement mondial à 36 ans, Novak Djokovic a prouvé en 2023 qu'il était définitivement le meilleur joueur de l'histoire du tennis. Le Serbe s'est surpassé en remportant 3 des 4 tournois du Grand Chelem, avec la manière. Pourtant, pour beaucoup d'observateurs, cela ne suffit pas pour le propulser loin devant ses plus grands rivaux Rafael Nadal et Roger Federer. La faute à son arrivée sur le circuit plus tard par rapport à ces derniers, comme il l'explique.

Ce n'est un secret pour personne : Novak Djokovic a du mal à faire l'unanimité en termes de popularité partout où il passe. Le Serbe, toujours en lice pour gagner des Grands Chelems à 36 ans, ne cesse d'impressionner la planète tennis au fil des mois, lui qui donne l'impression d'être meilleur qu'avant. Mais c'est indéniable : c'est difficile pour lui de faire face à Nadal et Federer au niveau du public. D'ailleurs ces derniers mois il s'est beaucoup exprimé sur la relation entretenue avec ses deux rivaux, lui qui ne les considère pas comme ses amis.

Un champion de trop

Dans les années 2000, Roger Federer a d'abord commencé à écrire sa légende en conservant sa place au sommet de la hiérarchie pendant des années. Le Maestro a ensuite vu un Espagnol lui briser ses rêves sur terre battue et le concurrencer petit à petit... Finalement, Novak Djokovic est arrivé un peu plus tard pour déloger ces deux-là, une situation qu'il explique très bien. « Dans les meilleures rivalités sportives, dans tous les romans romantiques, il y a toujours deux personnes, pas trois. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’étais un outsider. Je ne viens pas d’un pays occidental » débute-t-il pour le Times.

« Federer et Nadal n’aimaient pas que je dise que je voulais être le numéro 1 »

Alors qu'il entretient une relation un peu difficile avec ses rivaux, alors que ceux-ci sont très amis, Novak Djokovic a dû souffrir pendant sa carrière de ne pas avoir reçu assez de soutien du public, surtout quand il les affrontait. Une situation qu'il a su maîtriser au fil des années, animé par un sentiment incroyable. « Je n’ai jamais eu de problème à dire que je voulais être numéro 1. Beaucoup de gens n’aimaient pas ça, y compris eux (Federer et Nadal). C’est la raison pour laquelle j’ai été presque immédiatement jugé et peut‐être moins apprécié. Je savais aussi que quelqu’un avec ce genre de mentalité serait polarisé. Que certains diraient : ‘J’aime ta confiance’ et d’autres : ‘Regardez cet idiot arrogant’ » poursuit-il.

Un champion sans limites

Pour éviter de se laisser submerger par cette négativité, Novak Djokovic a dû faire un travail immense pour faire de son mental une force indéboulonnable. Au cours de sa carrière, il a fini par prendre une emprise incroyable sur ses adversaires en alimentant son jeu de nouveaux points forts, comme le service. A bientôt 37 ans, il semble pourtant imbattable pour un nouveau titre à l'Open d'Australie, qui serait synonyme de 25ème titre Majeur. Une anomalie qui paraît pourtant si normale...

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