Serena evite le gros malaise
La rédaction

La tenante du titre à Melbourne a remporté son 12e titre du Grand Chelem devant Justine Henin (6/4 3/6 6/2). Elle évite du coup un camouflet à la WTA, qui aurait pu assister à un nouvel exploit d'une revenante sur le circuit féminin. Ça aurait fait désordre.Qui a le mieux démarré le match ? Justine Henin. Son entame a été parfaite mais n'a duré... que deux jeux ! La première mise en jeu de Serena Williams aura duré 9 minutes ! La Belge la faisant voyager aux quatre coins du court et semblant jouer toujours un coup d’avance. Les occasions de break se sont succédé mais l’Américaine a tenu bon. Très bon (32 coups gagnants contre 28).

Serena était-elle fatiguée ?
Malgré sa victoire en double samedi aux côtés de sa sœur aînée Venus, il faut croire que non. Acculée dès les premiers échanges, Serena a rapidement inversé la tendance. Après 25 minutes de jeu, elle menait déjà 4 à 1. Pourquoi ? Parce que la Belge a eu des soucis sur son engagement (50% de première balle), a payé quelques mauvais choix gourmands (amorties, montées au filet kamikaze, etc) et n'a pas assez avancé dans le court (19 montées dont 12 fructueuses). 

Les moments clés du match
A 1-3, 40-30 pour Henin sur la mise en jeu de Serena dans la manche initiale, une erreur d’arbitrage d’un juge de ligne a mis un petit coup sur la tête d’Henin, qui laissera tomber le jeu avant de presque recoller au score (4-5). Deux revers mal négociés de la Belge donneront le offriront set à son adversaire.

Début du 3e set, Henin a deux balles de break pour mener 2-0 mais Serena avance dans le court pour recoller sur un ace. Moment mémorable de self control, capitalisé quelques minutes plus tard par un double break sur un ace (5-2). Increvable Serena, qui conclura la rencontre sur un coup droit plein de relâchement avant de tomber au sol pour le plaisir des photographes. 

Le mot à retenir
«Allez». Avant le début de la rencontre, Serena Williams s’amusait de la fréquence de ce mot sortant de la bouche d’Henin. A chaque frappe gagnante en fin de set, Justine nous a gratifié du son n°1 de son répertoire à une vingtaine de reprises, au bas mot. Le tout, avec le poing serré.

Le coup du match
Passons évidemment sur le revers long de ligne de la Belge, totalement déréglé en fin de première manche, mais qui a ramené un nombre considérable de points par la suite. Le coup qui a fait le plus mal à Serena reste le coup droit décroisé d’Henin, parfait dans l’art du contre-pied. En accrochant souvent la ligne, pour ne rien gâcher. 

Comment était la poignée de main ?
Franche, mais pas de bise. Si les deux championnes se respectent, les deux jeunes femmes ne s’apprécient guère (tentative de déstabilisation du clan Williams à l’US Open 2007 entre autres). Henin a même lâché quelques mots à Serena, sans doute de félicitations.

La stat qui tue
Serena Williams n’a jamais perdu un match à Melbourne après avoir mené d’une manche ! La statistique tiendra encore un an. Au moins.