Roland-Garros : Chatrier, Lenglen... Pourquoi le public diffère selon les courts
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Ces derniers jours, le public français a souvent été critiqué parce que beaucoup de joueurs étrangers semblent trouver qu'il s'agit du pire sur le circuit. A Roland-Garros, l'ambiance est toujours extraordinaire mais il existe tout de même quelques différences entre le Philippe-Chatrier et le Suzanne-Lenglen. Dimanche soir, Corentin Moutet souhaitait voir des tribunes en fusion pour son match face à Jannik Sinner et ce n'était pas vraiment le cas. Du moins, on était loin de l'ambiance de ses premiers tours sur le Simonne-Mathieu et le Lenglen, ce qui n'a pas échappé à son clan.

Existe-t-il vraiment des différences de public entre ceux qui viennent en journée sur le Lenglen et sur les autres courts et ceux qui occupent les rangs du Philippe-Chatrier pour la night session ? Une chose est sûre : Corentin Moutet était le dernier représentant français du tableau masculin et le public a eu un rôle à jouer lors de ses trois premiers tours. Le Français avait pourtant tout mis en place pour enflammer les tribunes dimanche soir face à Jannik Sinner, numéro 2 mondial, en proposant un tennis exceptionnel dans le premier set.

Un rendez-vous manqué ?

On ne peut pas non plus dire que le résultat aurait été grandement différent mais selon Petar Popovic, l'entraîneur de Corentin Moutet, la programmation a eu un impact sur la rencontre. Il est convaincu que le public n'a pas assez poussé derrière son dernier homme. « Il a très bien commencé par un set et un break mais j'étais déçu pour lui que le public n'ait pas plus poussé. Ses trois premiers matches, c'était la folie en tribunes. Là il a donné toutes les raisons au public de s'enflammer et ça ne s'est pas enflammé. Trop de gens sont venus comme au théâtre juste pour prendre des photos et être là. Je pense que si ça se joue sur le Lenglen, c'est un autre match » s'exclame-t-il pour L'Equipe.

Un public trop classique

Même si le match était loin de se disputer dans le silence, il faut bien avouer que le profil des personnes qui viennent en night session est un peu différent. Il y a sûrement moins de passionnés qu'en journée et les gens viennent voir du tennis après une journée au travail. Dans son match face à Jannik Sinner, Corentin Moutet a même reçu quelques sifflets après avoir tenté un service à la cuillère où il a fini par perdre le point. 

Une ambiance différente

La veille, les spectateurs avaient pourtant donné de la voix pour le match entre Novak Djokovic et Lorenzo Musetti, qui s'est terminé à 3h du matin. Mais le public du Philippe-Chatrier fait sûrement moins de bruit que les autres, c'est un fait. Il faut avouer qu'il y a aussi très peu de grands matches durant la première semaine qui tiennent en haleine les spectateurs jusqu'au bout, des scénarios bien plus visibles sur le court Suzanne-Lenglen ou le Simonne-Mathieu par exemple.

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