Rezai nest decidement pas une francaise comme une autre
La rédaction

Aravane Rezaï vainqueur du tournoi de Madrid au nez et à la barbe de Hénin, Jankovic ou Venus Williams. L'exploit est de taille. Preuve que cette française est faite d'un métal différent des autres.

« Si je suis en finale c'est pour la gagner. Je suis en confiance. » Heureusement qu'Aravane Rezaï vient de débuter son parcours en Fed Cup avec l'équipe de France, sinon on aurait pu sincèrement douter qu'elle venait de notre pays. Une Française qui gagne, avec des ambitions, et qui ne craque pas dans des moments importants ? Rarement une marque de fabrique de nos tenniswomen. Rezaï, pourtant, a montré qu'il n'y a pas que Mauresmo qui peut faire conjuguer ensemble les mots « tennis » « France » et « victoire ». Est-ce le fait d'avoir été propulsée leader d'un pays pour la première fois en Fed Cup qui lui a donné une toute autre importance et conscience d'une obligation de résultats ? Peut être, plutôt qu'importe, tant que ça marche.

Car cette semaine, à Madrid, tout a été dans le sens de Rezaï. Qualification face à Justine Henin alors que tout le monde imaginait volontiers la Française se tourner vers un challenger quelconque après une élimination sans gloire, puis d'autres exploits face à Jankovic, Safarova puis Venus Williams. Une Tricolore qui gagne et ne faiblit pas après le moindre exploit, le changement fait plaisir. Le mental, c'est d'ailleurs ça la différence. « Pourquoi ça marche aujourd'hui ? Je sais désormais ce que je veux » déclarait la Française récemment. Face à Venus Williams, on a vu le changement. Malgré un nombre incalculable de fautes directes, malgré une foultitude de balles de set offertes à l'Américaine, Rezaï n'a jamais lâché prise, et c'est Venus qui a craqué. De bon augure avant Roland Garros ? Sans aucun doute... sauf si Rezaï devient aussi Française que ses partenaires...