Open d’Australie : Un Français fait sensation et calme tout le monde
Jean de Teyssière

Arthur Cazaux est en train de réussir un Open d'Australie exceptionnel. Après avoir battu Holger Rune, tête de série numéro 8 jeudi dernier, il a réitéré ce samedi en écartant le tombeur d'Arthur Fils, Tallon Griekspoor en trois sets (6-3, 6-3, 6-1). Il fera donc partie des joueurs qualifiés en huitièmes de finale et affrontera Hubert Hurkacz. Face à l'enthousiasme transmis par ses victoires, le Français a tenu à calmer tout le monde.

En s'imposant contre Holger Rune lors du deuxième tour, Arthur Cazaux est devenu le premier joueur français depuis Gaël Monfils, en 2008, à réussir à battre une tête de série avant ses 22 ans. Le souffle aurait pu retomber face à Tallon Griekspoor lors du troisième tour ce samedi, mais Cazaux n'en a fait qu'une bouchée. Qualifié pour les huitièmes de finale de l'Open d'Australie, le Français, 122ème mondial avant le tournoi, fera sa grande entrée dans le Top 100 quoi qu'il arrive.

«Je reste fidèle à mes valeurs et arrivera ce qui doit arriver»

Après sa victoire face à Tallon Griekspoor, Arthur Cazaux s'est montré sûr de lui, mais lucide, dans des propos rapportés par L'Équipe : « Des tensions, j'en ressens tout le temps, si. Mais j'ai beaucoup progressé sur ce secteur ces derniers temps. J'arrive bien à gérer les moments de tension dans le match. Je suis plus détaché, je reste fidèle à mes valeurs et arrivera ce qui doit arriver. Je suis prêt pour tout type de situation. J'en ai déjà joué. Je sais que je vais prendre des aces, mais je serai prêt à ça. Ce sera encore un gros joueur et c'est cool. Encore une fois, je vais rester fidèle à ce que je suis et tenter d'avoir la bonne attitude. On verra le résultat à la fin. »

«En France, on aime bien s’enflammer dès qu’il y a un petit exploit»

Rester fidèle à ses valeurs, c'est aussi sans doute ne pas s'enflammer et tenter de faire rebaisser l'enflammade autour de lui : « L’avenir nous dira si c’est un état de grâce ou pas. En France, on aime bien s’enflammer dès qu’il y a un petit exploit. Les chiffres, c’est beau mais moi j’aime bien faire les comptes à la fin du tournoi. »

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