Rafael Nadal, qui affronte David Ferrer cet après-midi en demi-finale du tournoi de Monte-Carlo (13h30), apparait très affûté sur sa surface préférée. Mais c'est également le cas de quelques-uns de ses principaux adversaires.
Rafa va bien, c'est une certitude. En écrasant Juan Carlos Ferrero en quarts de finale du Masters 1000 de Monte-Carlo (6-4, 6-2), le Majorquin a montré qu'il était de nouveau en adéquation avec sa surface favorite. Pour poursuivre sa série de trente victoires consécutives sur le Rocher, Nadal doit maintenant venir à bout de David Ferrer cet après-midi. Il disputerait ainsi une finale à enjeu, lui qui n'a plus remporté le moindre titre depuis onze mois. Déjà demi-finaliste à Indian Wells et Miami lors des semaines précédentes, Rafa est en forme à quelques semaines de Roland-Garros, SON tournoi. Privé d'un cinquième titre à la Porte d'Auteuil après une défaite face à Robin Soderling en huitièmes de finale la saison passée, le numéro 3 mondial a laissé Roger Federer coiffer sa couronne de roi de la terre battue. Cette année, les pépins physiques semblent enfin le laisser tranquille. Bien dans sa tête et dans son corps: tout est réuni pour voir un Nadal invincible à Roland-Garros, le Grand Chelem français qui démarre le 18 mai.
Djokovic, principal concurrent ?
Mais attention: Rafa n'est pas le seul à être rempli d'ambition. Outre Federer, qui a fait l'impasse sur Monte-Carlo pour jouer le tournoi d'Estoril, on a déjà noté la progression de Novak Djokovic sur terre battue. Très motivé à l'idée de « perfer » sur une surface qui ne lui a jamais complètement réussi, le Serbe a lui aussi atteint les demi-finales cette année à Monte-Carlo (contre Fernando Verdasco, cet après-midi à 15h00). Capable de battre avec facilité un spécialiste de la surface ocre comme Nalbandian en quarts de finale, « Djoko » est confiant contre les « terriens »: « J'ai affronté Verdasco, Montanes, Nadal, la plupart des joueurs espagnols un paquet de fois. Je sais donc quoi faire face à eux. J'imagine que je dois rester près de ma ligne, être agressif, mais pas trop non plus, car sinon je risque de commettre beaucoup de fautes directes. Je dois jouer mon jeu. » Et le n°2 mondial ne pense pas que Rafa soit invincible sur terre battue. D'autres ont également faim de jeu, comme Del Potro, toujours éloigné des tournois en raison d'une tendinite tenace et qui pourrait faire son retour à Roland. Se dirige t-on vers une nouvelle finale Federer-Nadal? Les outsiders parviendront-ils à faire tomber l'Espagnol ?