Le sextuple lauréat de Monte-Carlo a surclassé tous ses adversaires cette semaine pour obtenir son premier titre depuis onze mois. En 2009, il n'a pas fait aussi bien sur le Rocher.
3 mai 2009, jour du dernier titre remporté par Rafael Nadal à Rome. Onze mois de disette, c’en était trop pour l’Espagnol, qui avait connu trois finales en endossant le costume de grand perdant du jour. A Madrid, face à Roger Federer, à Shanghaï contre Nikolay Davydenko puis devant ce même Russe à Doha en début d'année. Cette saison, la malédiction a été rompue à Monte-Carlo, deuxième maison de l'intéressé avec un 16e titre en Masters 1000 à la clé (il égale Roger Federer et pointe à 1 unité d'Andre Agassi). Nadal a ainsi perdu 14 jeux cette semaine en 5 matches (De Bakker, Berrer, Ferrero, Ferrer et Verdasco), soit une moyenne de 2,8 jeux par match ! Aucune manche n’a été lâchée en route par le gaucher fan du Real Madrid. En 2009, sur cette même terre battue monégasque, le Taureau de Manacor en avait concédé 28 en autant de matches (Chela, Lapentti, Ljubicic, Murray, Djokovic), soit une moyenne de 5,6 par match. Ni plus ni moins que le double, avec en prime, un set concédé contre Novak Djokovic en finale.
Meilleur relanceur
Même s’il a joué contre des adversaires moins prestigieux que la saison derrière, évoluant même contre des hommes proches de sa filière comme Ferrero, Ferrer et Verdasco, Nadal a donné l’impression d’avoir plus de densité dans son jeu. Au service, avec 2 aces (moyenne de 70% de première balle et 5 doubles-fautes) dans chacun des matches disputés (soit 10 au total). En retour (il n’a encaissé aucun ace face à De Bakker qui en avait passé 10 à Schwank au premier tour). Et surtout en revers, croisé court notamment, sa véritable arme pour ouvrir les angles fond à l’image de David Nalbandian. Devant cette euphorie générale et ce plaisir retrouvé, Nadal a répandu quelques larmes sur la terre ocre monégasque avant de prendre la direction de Barcelone. Là-bas, il est également quintuple tenant du titre…