Les cles du jugement de gasquet
La rédaction

Depuis 9h30, le Biterrois comparaît devant les juges du Tribunal Arbitral du Sport à Lausanne et risque deux ans de suspension. Retrouvez tout ce qu'il faut savoir sur son jugement.

Pourquoi doit-il passer devant le TAS ?
En première instance, le Biterrois avait écopé de la part d'un tribunal antidopage indépendant de l'ITF d'une suspension de deux mois et demi, en raison de «circonstances exceptionnelles et probablement uniques». Une clémence aux yeux de l'ITF et de l'AMA, qui ont interjeté appel, demandant une sanction plus lourde.

Quelle suspension risque-t-il ?
La sanction maximale est de deux ans mais les rumeurs tablent plutôt sur une peine d'un an. Attention toutefois car les appels dans le monde du tennis sont assez sévères. L'avocat de Yanina Wickmayer (voir plus bas) lui a même récemment conseillé de ne pas y recourir pour son cas personnel, de peur que la sanction soit alourdie.

Quand le TAS annoncera-t-il son verdict ?
Le Tribunal Arbitral du Sport peut rendre son verdict d'ici à quatre mois. Mais selon le secrétaire général du TAS, Matthieu Reeb, la décision pourrait être rendue publique avant Noël et, au mieux, en fin de semaine. L'audition a démarré le matin à 9h30 et pourrait se prolonger jusqu'à mercredi.

Quelle est la ligne de défense de Gasquet ?
L'élève d'Eric Deblicker devrait répéter ce qu'il a dit aux juges de l'ITF. A savoir que les 151 nanogrammes de cocaïne par millilitre (un sportif est contrôlé positif à partir de 50 nanogrammes par millilitre) qu'on a retrouvés dans son urine étaient le résultat d'un baiser avec la fameuse Pamela dans une boîte de nuit. Depuis, le Biterrois a passé un test capillaire, le résultat négatif écartant la thèse qu'il était un consommateur régulier. Pour affiner sa stratégie, il a recommencé à préparer la ligne de défense de la «contamination» avec ses avocats, renonçant à s'aligner au tournoi challenger d'Orléans.

Dans quel état d'esprit se trouve Gasquet ?
Le joueur est arrivé mardi matin à 9h30 à Lausanne avec son agent, un conseiller en communication et son avocat français. Ses avocats anglo-saxons sont arrivés par la suite. Il s'est refusé à tout commentaire. «Je sais ce que j'ai à faire», avait toutefois déclaré le 53e mondial après sa défaite en quarts de finale du tournoi de Bâle vendredi.

Le contexte actuel
Il n'est pas spécialement positif pour Gasquet. La semaine dernière, Yanina Wickmayer et Xavier Malisse ont écopé d'une suspension d'un an par le Tribunal anti-dopage flamand (VDT) pour non respect de la réglementation sur le dopage. Les deux Belges ont été sanctionnés pour ne pas avoir rempli les documents obligatoires, nécessaires à leur localisation afin de pouvoir subir des contrôles antidopage inopinés, appelés aussi «whereabouts». Manquements moins graves que ceux de Gasquet. A priori.