Le numéro 1 mondial a entamé sa saison sur terre battue par une défaite surprise au Masters 1000 de Rome face à Ernests Gulbis (2/6 6/1 7/5). Vainqueur de Roland-Garros l'an dernier, Federer est-il trop détaché désormais des exigences de cette surface ?
Roger Federer a conquis l’an passé le dernier Graal qui manquait encore à sa carrière gigantesque. Mais aussi impressionnant soit-il, le numéro 1 mondial est également sujet à la décompression d’autant que la naissance de ses jumelles participe également à déplacer légèrement ses priorités. Le Suisse n’a pas caché cette année qu’il comptait plus sur son état d’esprit décomplexé pour briller à Roland-Garros que par sa préparation.
Federer a donc volontairement zappé Monte-Carlo et Barcelone pour seulement débuter sa saison sur la surface ocre cette semaine à Rome. Une vingtaine de jours avant de défendre son titre à la Porte d’Auteuil, c’est court. Cela s’est vu dès son entrée en jeu face à Ernests Gulbis. Solide en début de rencontre face aux assauts désordonnés du Letton, le numéro 1 mondial a ensuite subi le rythme imposé par Gulbis, capable d’évoluer par séquences au même niveau que les meilleurs mondiaux. Sa bonne période a cette fois duré deux sets et a même surmonté plusieurs balles de break manquées et un débreak à 5/4 dans le 3e set (2/6 6/1 7/5).
Federer a désormais un gros trou à occuper dans son emploi du temps qui ne prévoit plus que deux sorties à Estoril et à Madrid avant les Internationaux de France. Double dose d’entraînement avec Severin Lüthi, son coach à temps partiel, et Pierre Paganini, son préparateur physique, devraient donc alimenter ses prochaines journées. Mais face à l’armada espagnole déjà au point, cela pourrait être insuffisant pour réussir le doublé à Roland-Garros.