Invaincu cette saison sur terre battue, Rafael Nadal est le grand favori pour remporter le titre à Roland-Garros. Un sacre qui lui permettrait de reprendre la place de numéro 1 mondial au nez et à la barbe de Roger Federer. Explications.
Double objectif pour Rafa à Paris Favori. S’il y a un mot banni du vocabulaire de Rafael Nadal, c’est bien celui-ci. Mais avec ce qu’il démontre chaque semaine sur les courts, force est de constater qu’il lui sied à merveille. Cette saison, et avant d’attaquer Roland-Garros ce dimanche, son bilan sur terre battue est déjà impressionnant avec trois Masters 1000 consécutifs (Monte-Carlo, Rome et Madrid). Au total, le Taureau de Manacor a ainsi enchaîné 15 victoires d’affilée en concédant seulement deux manches (à Rome contre Gulbis et à Madrid devant Almagro). Du travail de pro, justement récompensé par son sacre madrilène face à Roger Federer. Les deux objectifs de Nadal avant le début de l’été n’ont rien d’officiel mais sont très clairs: reprendre son sceptre à la Porte d’Auteuil et redevenir n°1 mondial. «Je ne me soucie pas de tout ça, ce qui m’importe, c’est de bien jouer», affirme celui qui est redevenu n°2 mondial devant Novak Djokovic.
Federer pensait plus à Djokovic Les prochains tournois lui donnent de grandes chances de repasser devant Federer au classement ATP. Sur les deux seuls Grands Chelems que constituent Roland-Garros et Wimbledon, le Suisse doit, en effet, défendre 4000 points (2000 chacun) puisqu’il est le tenant du titre à Paris et à Londres. Pendant que la défense de l’Espagnol ne s’élève qu’à… 180 unités ! Dès les Internationaux de France, Nadal pourrait même redevenir n°1 mondial en combinant deux conditions: qu’il gagne le titre et que Federer soit éliminé avant les demi-finales. Si le Bâlois est présent dans le dernier carré, il gardera sa suprématie. «Pour nous, la saison sur terre battue se décide uniquement à Roland-Garros. Pas avant, estime d'ailleurs ce dernier. Si tu perds au 1er tour, tout est remis en question. Mais je ne me suis jamais demandé si Rafa pouvait être n°1 mondial après la quinzaine parisienne. Honnêtement, je pensais que Novak Djokovic était plus proche que lui». Décidément, cette place de n°1 mondial ne semble intéresser personne.