XV de France : Dupont invente une loi, la polémique enfle
Jean de Teyssière

Samedi, le XV de France se déplaçait à Murrayfield pour y affronter l'équipe d'Écosse. Les hommes de Fabien Galthié ont fait mentir la fameuse expression « jamais deux sans trois » en évitant une troisième défaite consécutive, l'emportant 20-16. Un succès qui fait du bien, même si ce match a été marqué par une séquence de jeu étrange, appelée « ping-pong rugby ». Celle-ci a pris un autre tournant depuis la loi Dupont, qui est vivement critiquée.

Lors du match entre l'Écosse et le XV de France (20-16 pour les Bleus), Finn Russell et Thomas Ramos se sont adonnés à une séquence de jeu plutôt ennuyante. Chacun récupérant le ballon, l'envoyant au pied dans l'autre camp, et ce, durant plusieurs minutes. Avec une petite nouveauté : la loi Dupont. Cette règle stipule que si un joueur est hors-jeu après un coup de pied de son équipe, il peut mettre la pression sur l’adversaire, seulement si le receveur a parcouru cinq mètres avec le ballon ou s’il fait une passe. C'est donc pour cette raison que souvent, Finn Russell et Thomas Ramos s'arrêtaient totalement de jouer, permettant à tout le monde de se replacer.

«Pouvons-nous combler cette lacune ?»

Dans des propos rapportés par Rugbyrama, Nigel Owens, ancien arbitre international, s'est élevé contre cette règle : « Pouvons-nous combler cette lacune ? Potentiellement. Une solution pourrait être de dire que, que vous soyez ou non à moins de 10 mètres de l'endroit où le ballon atterrit, vous devez toujours reculer vers votre propre ligne de but jusqu'à ce que vous soyez mis en jeu. Cela demandera bien sûr plus de travail à l'arbitre et à son équipe, car ils devraient désormais s'assurer que les joueurs reculent et pas seulement avancent. »

Du tennis et non du rugby ? 

« Supprimer la loi Dupont, cela permettra à l'équipe qui capte plus d'espace pour contre-attaquer et entraînera moins de coups de pied. Je me trompe peut-être, mais je ne vois pas vraiment d’effet négatif que cela pourrait avoir ailleurs, poursuit Owens. Quelle que soit la solution, il est clair que nous avons besoin de quelque chose pour essayer de réduire le nombre de coups de pied. Nous voulons être fiers de notre jeu et les situations étranges auxquelles cette faille conduit peuvent donner l’impression que nous regardons parfois le tennis et non le rugby ! »

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