Raphael Ibanez, manager du XV de France, s’est exprimé au sujet des relations entre le staff tricolore et les différents manager de Top 14.
La crise du COVID-19 a eu des gros impacts sur le calendrier du rugby international. Cet automne, le XV de France va en effet jouer plus de matchs que d’habitude... et cela ne ravit pas forcément les clubs de Top 14, qui seront privés de leurs meilleurs éléments. Ils sont d’ailleurs plusieurs a avoir fait entendre leurs voix, comme Ugo Mola tout récemment. « Si cette période de sept semaines et six matches se confirme, on aura l’équivalent de treize doublons déguisés. Un demi-championnat sans les internationaux ! » a lancé le manager du Stade Toulousain, dans les colonnes du Midi Olympique. « Le XV de France veut compenser une tournée non jouée en Argentine et un match manqué du Tournoi. On a parlé des neuf rencontres de championnat et des phases finales ratées ? Le principe de solidarité, c’est la réciprocité. Là, les clubs se sacrifient encore pour l’équipe de France. On ne peut pas nous mettre le couteau sous la gorge en disant : “C’est comme ça, et pas autrement” ».
« La discussion a toujours été ouverte, le lien jamais rompu »
Lors d’un entretien accordé au Figaro, Raphaël Ibanez s'est exprimé au sujet d’éventuelles tensions avec les clubs de Top 14. « La discussion a toujours été ouverte, le lien jamais rompu. Nous avons repris le chemin des clubs (il était à Castres et Agen la semaine dernière, sera à Clermont et Brive cette semaine) pour renforcer notre message et les managers nous accueillent avec beaucoup de bienveillance. Ce magnifique événement que sera une Coupe du monde en France doit amener de l’optimisme et de l’espoir. Nous devons tous nous porter vers ce projet-là, cette Coupe du monde qui va être un vecteur d’essor fantastique pour l’ensemble du rugby français » a expliqué le manager du XV de France. « La situation du XV de France est source de questionnement pour l’ensemble des acteurs du rugby français. Les managers des clubs du Top 14 vivent la situation avec le plus de recul possible mais aussi avec du stress. Avec Fabien (Galthié) et l’ensemble du staff, notre priorité est d’échanger avec eux, en étant parfaitement conscient de leurs préoccupations ».