Pascal Papé a gardé la confiance du nouveau sélectionneur, Philippe Saint-André. Le deuxième-ligne du Stade Français dévoile ses ambitions pour le Tournoi.
Que gardez-vous de votre Coupe du monde en Nouvelle-Zélande ? C'était une aventure extraordinaire, avec un super final, car personne ne nous voyait aller au bout. On a réussi à réunir beaucoup de Français derrière nous et à qui nous avons donné des émotions très diverses. À commencer par un sentiment de honte suite à notre défaite face au Tonga (rires), de fierté quand on a battu les Anglais, de crispation lors de la demi-finale face aux Gallois et enfin de l'héroïsme en finale face aux All Blacks. Humainement, c'était extraordinaire, même si ça n'a pas été facile tous les jours.
Justement, comment avez-vous vécu les critiques quotidiennes ? Les critiques ont été dures. Celles venant des médias néo-zélandais, ça faisait partie du jeu, on s'y attendait. En revanche, on espérait plus de soutien de notre presse. Mais le fait de nous faire rentrer dedans nous a peut-être aussi poussé à nous bouger. Et finalement, quand on est rentré en France et qu'on a vu l'engouement des Français, on se dit qu'on a peut-être perdu cette finale, mais qu'on a réalisé quelque chose de grand pour notre sport.
Vous avez été plus nuancé qu'Harinordoquy concernant Marc Lièvremont. Avez-vous des nouvelles de votre ancien sélectionneur ? Je n'ai pas de nouvelle de Marc Lièvremont. Il est passé à autre chose. Si nous avons passé une Coupe du monde difficile, lui, il a vécu un Mondial horrible. Mais il aura réalisé un beau mandat avec un Grand Chelem et une finale de Coupe du monde.
Place au présent. Vous faites partie de l'équipe qui a débuté le Tournoi. Est-ce une suite logique ou une nouvelle aventure qui débute ? Chaque sélection est différente, d'autant que le staff a changé. C'est donc une nouvelle aventure qui a commencé. C'est un nouveau cycle de quatre ans qui démarre avec en ligne de mire la Coupe du monde 2015. Mais aujourd'hui, c'est un plaisir de retrouver la sélection, surtout pour disputer le Tournoi des VI nations, qui est un événement majeur.
Comment vous voyez-vous dans ce nouveau cycle de quatre ans ? Je ne me pose pas de question. Tant que je suis performant, je veux jouer. Je suis un compétiteur. J'ai à peine 31 ans. Et à mon poste, c'est un peu comme le bon vin. On se bonifie avec le temps.
Souhaitez-vous prendre une nouvelle dimension dans cette équipe de part votre vécu ? C'est sur le terrain qu'il faut montrer l'exemple. Je préfère les actes aux paroles. Il y a un capitaine, on l'écoute.
Comment envisagez-vous ce Tournoi 2012 ? Il ne faut pas trop s'emmerder ! Il faut y aller pour se faire plaisir. Quand on a la chance d'être sélectionné et de représenter son pays, c'est un immense honneur. Il ne faut pas se mettre de pression négative.
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