Le XV de France tient «une machine de guerre»
Arnaud De Kanel

Ce samedi après-midi face au Pays de Galles, Cyril Baille honorera sa 43ème sélection avec le XV de France. Depuis l'arrivée de Fabien Galthié, il est devenu un titulaire indiscutable et s'apprête à boucler un troisième VI Nations dans la peau d'un titulaire. Sebastien Bruno se montre très élogieux à son sujet. 

L'ascension fulgurante de Cyril Baille est remarquée. Le pilier gauche va disputer son 43ème match avec le XV de France ce samedi contre le Pays de Galles et il est considéré comme le meilleur joueur du monde à son poste. Devenu un taulier de Fabien Galthié, le Toulousain fait l'unanimité à l'image de Sebastien Bruno, dithyrambique à son sujet. 

«Il sait tout faire»

Dans un entretien accordé à L'Equipe, l'ancien entraîneur de la mêlée du XV de France Sébastien Bruno a dit tout le bien qu'il pensait de Cyril Baille. « Il a toutes les caractéristiques du pilier moderne. Il sait tout faire. En mêlée, il est costaud, propre et rarement pris en défaut. Sur le déplacement, il a beaucoup progressé. Il va vite. Sur la gestuelle, il est très technique. Sa formation de trois-quarts se ressent. Il a aussi cette culture du jeu acquise à Toulouse. Il colle parfaitement au jeu proposé par l'équipe de France. Forcément, sa gestuelle et son activité sont souvent mises en avant. Mais il sait s'adapter. Il peut porter le ballon, être puissant et faire avancer son équipe. Avec son poids et sa vitesse, il est perforant au contact, il casse beaucoup de plaquages. Ce qui est intéressant, encore, ce sont ses changements de rythme. Sur les cellules d'avants, il peut avoir plusieurs rôles : passeur ou perforateur. Il est un danger permanent pour une défense. Cyril est aujourd'hui un cadre de l'équipe de France », confie-t-il, avant de poursuivre. 

«Une machine de guerre»

« À l'époque de la Coupe du monde 2019, nous avions préféré Jefferson Poirot et Dany Priso car nous avions quelques craintes sur sa capacité de déplacement au niveau international où il y a moins de temps de récupération. Quand il a intégré la préparation, il a bossé comme un dingue, il n'a jamais lâché. Il a pris de l'agressivité, de la rudesse, de l'expérience. Quatre ans de plus en équipe de France et à Toulouse à jouer les phases finales lui permettent d'être le numéro 1 en France et parmi les meilleurs mondiaux, au niveau de l'Anglais Genge, par exemple. Son péché mignon est sans doute son poids. S'il perdait quelques kilos, il serait encore plus impressionnant. C'est là-dessus qu'il pourrait faire l'effort, même si je ne connais pas exactement son poids de forme. Mais dès qu'il est un peu plus lourd, ça se ressent. Il perd de l'énergie sur les déplacements, il récupère moins vite, un peu comme s'il jouait avec un sac de trois kilos sur le dos. Sinon, c'est une machine de guerre », estime Sebastien Bruno. Le joueur su Stade Toulousain aura une belle occasion de donner raison à son ancien entraineur ce samedi face aux Gallois de Warren Gatland

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