Le RCT est-il devenu un club normal ? C’est la question qui a été posée à Mourad Boudjellal. Et visiblement, ça ne lui a beaucoup plus.
Depuis le début de saison, le RC Toulon est méconnaissable. Seulement douzième du Top 14, le club varois n’a remporté que deux rencontres en sept journées. En Champions Cup, ce n’est pas mieux puisqu’après la défaite à domicile contre Newcastle lors du premier match, le RCT se retrouve presque dans l’obligation de gagner ce samedi à Édimbourg afin de ne pas hypothéquer ses chances de qualification pour les quarts de finale. Malgré tout, Mourad Boudjellal refuse de tirer la sonnette d’alarme et lorsque dans une interview accordée à RMC Sport on lui demande si Toulon « est devenu un club normal », le président toulonnais se lance dans une grande tirade dans laquelle il dézingue notamment les journalistes.
«Beaucoup de chiens sont sortis de leur chenil pour nous aboyer dessus»
« C'est assez amusant en ce moment parce qu'il y a beaucoup de chiens qui sont sortis de leur chenil pour nous aboyer dessus, nous cracher dessus, même jusqu'en Angleterre, où ils ne comprennent rien. Il y a plein de journalistes qui disent plein de sottises. Enfin, des journalistes qui sont autant journalistes que moi je suis danseuse classique. On se rend compte qu'on a énormément énervé des gens. J'ai lu il y a quelque temps dans le Times un article quasi-raciste où j'avais l'image du milliardaire pétrolier saoudien. Le mec ne comprenait rien, mettant de l'autre côté les Saracens un club vertueux alors que ça appartient à un milliardaire sud-africain, mais ce n'est pas grave puisque lui est Sud-Africain. C'est différent, quand on est Sud-Africain et qu'on a de l'argent, on a des valeurs. Et quand on a un nom comme le mien et qu'on a de l'argent, on n'a pas de valeurs. C'est ce que semblait dire ce pseudo-journaliste. Je me dis qu'on a dû emmerder vachement de monde et c'est vrai que ça donne envie de les emmerder encore. Mais je dis "pourquoi tant de haine'" alors qu'on est simplement un club qui s'est construit grâce à l'enthousiasme de nos supporters, grâce à la folie qu'on a su générer. On a construit une économie que ce crétin n'a pas compris, une économie autour du rêve, autour de l'envie, autour de la passion et une histoire d'hommes qui viennent du monde entier qui ont été unis par la même passion, la même envie de gagner. Vu outre-Manche, le crétin ne l'a pas compris. »