Rugby : Bernard Laporte de retour, il justifie sa décision
Axel Cornic

Mohed Altrad, patron de Montpellier, s’est enfin exprimé concernant le retour aux affaires de Bernard Laporte, qui a énormément fait parler. Le nouveau directeur du rugby du MHR est en effet accusé de corruption et de trafic d’influence, avec l’homme d’affaires de 75 ans qui est d’ailleurs impliqué dans la même affaire.

Entraineur en Top 14, sélectionneur ou président, Bernard Laporte n’a jamais fait l’unanimité. Ainsi, son retour aux affaires moins d’un an après son départ de la FFR n’a pas laissé insensible et certains se sont insurgés contre la décision du MHR de faire appel à lui.

« Bernard Laporte a le droit de travailler »

Tout cela est surtout lié au fait que l’autre personne accusée dans ce dossier épineux, n’est autre que son nouveau patron Mohed Altrad, qui ne voit rien de mal au retour de Bernard Laporte. « Il faut déjà rappeler l'urgence dans laquelle était le club. Je n'avais personne sous la main comme je vous disais. Quand un entraîneur humilie ses joueurs, ça ne marche pas et il faut arrêter » a expliqué le patron du MHR, dans un entretien accordé à L’Equipe. « Sur le plan technique, est-ce que j'ai respecté la loi en recrutant Bernard Laporte ? Je pense que oui par rapport au code du travail. Il a le droit de travailler. Il a été condamné, il a fait appel donc son casier judiciaire est vierge. J'ai le droit de l'embaucher ».

« La justice est obligée de ne pas prendre en compte le côté moral mais de statuer en fonction des lois »

« Le troisième point est la moralité, ce que vous appelez peut-être le mélange des genres. La morale est la science du bien et du mal. Vous pouvez considérer quelque chose de bien ou de mal et moi l'inverse » a poursuivi Mohed Altrad. « Par rapport à la situation actuelle, la justice est obligée de ne pas prendre en compte le côté moral mais de statuer en fonction des lois. Si dans un coin de leurs têtes, les juges estiment qu'Altrad les nargue, qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? Je ne nargue pas les juges ni personne d'ailleurs. Je suis un humaniste, pacifiste et un chef d'entreprise. Voilà ce que je suis ».

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