Ramos : «Quand Antoine Dupont voudra parler à l'arbitre, il le fera ne vous inquiétez pas»
Romain Amalric -
Journaliste
Journaliste depuis 20 ans, je suis homme de terrain de Canal+ sur le Top 14 et la ProD2 et correspondant pour Radio France

Propulsé capitaine du Stade Toulousain à la place d'Antoine Dupont, Thomas Ramos ne ressent aucune pression particulière avec ce nouveau statut. L'arrière, buteur et ouvreur toulousain est serein avant un périlleux déplacement au Stade Français ce dimanche. 

Thomas, le succès avec bonus offensif contre Clermont la semaine dernière a-t-il rassuré l'équipe ?
Contre Clermont, nous avions envie de produire un beau rugby. Et du beau rugby ce n'est pas que se faire des passes. C'est aussi de l'agressivité, être propre en conquête, et gagner des duels devant. Ce sur quoi on avait besoin de nous rassurer, c'était sur notre défense. On avait pris beaucoup de points sur les derniers matchs. Mais aussi notre capacité à laisser l’adversaire le plus loin possible de nos vingt-deux mètres et faire le moins de fautes possibles. Après, bien évidement que nous aimons marquer des essais avec beaucoup de passes, avec un ballon qui vit. Mais si on marque que des essais sur des ballons portés et qu’on gagne tous les matchs, cela nous ira à nous aussi. On essaie d’exploiter les moindres ballons. Mais désormais les équipes savent aussi comment on joue. C’est à nous de faire évoluer notre jeu pour avoir un maximum de ballons et pouvoir tenter des choses.

Au classement, le Stade Toulousain est actuellement sixième, à égalité de points avec le troisième. Selon toi, cette victoire contre Clermont vous a-t-elle remis dans les clous ?

Oui. Mais je dis souvent, faire un bon match, gagner, puis enchaîner par une défaite, ce n'est pas ce que l'on souhaite. Nous allons essayer de faire une belle prestation au Stade Français pour essayer de gagner ce match. Quand tu vois comment le championnat est serré, tu peux basculer dans les quatre premiers comme tu peux chuter à la dixième place. Et être dans le ventre mou, ce n'est pas très bon. Et nous avons envie d'être dans le haut du classement.

Personnellement, comment te sens-tu depuis ta reprise en club ?
Ça va. J’ai eu trois semaines de vacances. Et en pleine saison, c’est rare. Donc il faut savoir en profiter. Mon ressenti, c’est que je pense que je vais bien. Il n’y a pas de signaux sur mon état de fatigue. Je trouve aussi que le staff gère bien la semaine, pour que chacun y trouve son compte. Pour le moment je vais bien.

« Kinghorn... Un joueur qui va coller avec notre façon de jouer »

La semaine prochaine, l’international écossais Blair Kinghorn arrive au club. Il joue aux mêmes postes que toi. Que penses-tu de l'arrivée de ce joueur ?
C'est très bien. Avec la blessure de Romain Ntamack, et le départ de Melvyn Jaminet, on a besoin de joueurs dans l'effectif. Blair connaît très bien le niveau international. Quand on voit ce qu'il fait avec l'Ecosse, je pense que c'est un joueur qui va coller avec notre façon de jouer ici. Donc j’attends qu’il arrive, qu’il fasse les entraînements avec nous, et qu’on voit ce que cela peut donner tous ensemble.

Tu es capitaine actuellement. Comment appréhendes-tu ce rôle ? Est-ce que cela change quelque chose par rapport à Antoine Dupont ?
Il n'y a aucun changement. Que je sois capitaine ou pas, cela ne m'empêche pas de dire ce que je pense au groupe. Ugo Mola a mis ça en place, mais quand Antoine devra prendre la parole, il le fera, ne vous inquiétez pas. Il est respecté par le corps arbitral, et lorsqu’il aura une question a poser sur le terrain, il pourra le faire sans qu'on lui dise qu'il n'est pas le capitaine. Je pense que c'est plus un statut qu'autre chose. Cela ne m'empêche pas d'être moi, il y a zéro pression, le seul avantage c'est que je peux un peu plus parler avec l'arbitre. Et ça, j'apprécie.

Le Stade Français vit une semaine agitée avec une sortie nocturne non-autorisée et une altercation. Penses-tu que cela peut influencer la préparation du groupe parisien ?
Nous savons tous comment cela se passe quand de telles choses sortent dans la presse. Le groupe se resserre et ne peut que compter que sur lui-même. Entre nous, nous n'en avons pas parlé, nous ne nous faisons aucune illusion sur l'état de fraîcheur et l'envie qu’auront les Parisiens ce week-end. Je pense que c'est juste un petit phénomène, et je doute que cela perturbe leur préparation. Cela aura zéro impact sur l'équipe du Stade Français qui débutera, et du nôtre nous ne nous préparons pas en nous disant qu'il s'est passé quelque chose chez eux dans la semaine.

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