Alors que le rugby est à l'arrêt en raison de l'épidémie de coronavirus, Mourad Boudjellal estime que certains clubs de Top 14 auront du mal à se remettre.
Pour limiter la propagation du coronavirus, la population française est appelée à rester confinée chez elle. Logiquement, les compétitions sportives ont été suspendues dans le pays, et le Top 14 n'échappe pas à la règle. Aucune date de reprise n'est encore évoquée pour la reprise du championnat, et en attendant, les clubs souffrent de cette pause forcée. Dans des propos accordés à Eurosport et relayés par Blog-RCT, Mourad Boudjellal estime pour sa part que certains clubs vont rencontrer de grosses difficultés financières la saison prochaine.
« L’année prochaine, ça va faire très mal »
« On est au mois de mars et au mois de mars, le partenariat est pratiquement bouclé dans les clubs, à moins que les partenaires réclament l’intégralité d’un remboursement. Mais aujourd’hui, l’économie qui va être faite sur les salaires des joueurs va être une économie beaucoup plus importante que les produits qui ne vont pas rentrer dans les clubs. Par contre pour la saison prochaine, ce sera différent. On a deux sortes de clubs dans le rugby : ceux qui vivent d’une économie vertueuse et ceux qui ont un mécène. Ces clubs-là, je ne me fais pas de souci pour eux car ils ont des partenariats de complaisance pour des échanges de business et ces partenaires resteront. Mais tous les clubs qui vivent d’une économie réelle comme Toulouse, La Rochelle, Bayonne ou encore Perpignan vont avoir une grosse crise au niveau du partenariat car la première raison qui fait qu’un partenaire signe avec un club ce n’est pas son bilan mais sa trésorerie. Et la trésorerie ne sera pas très bonne. Pareil pour les abonnés. Je pense que les gens, avant de se payer un abonnement, ils vont essayer de se refaire un peu car ils auront perdu beaucoup d’argent. Donc ça va créer un fossé entre les clubs qui vivent de l’économie réelle et ceux qui ont un mécène. Et souvent, ces clubs qui vivent de l’économie réelle sont aussi les clubs qui créaient beaucoup d’engouement dans le rugby car c’est la base de leur économie. Et je pense que l’année prochaine, ça va faire très mal », explique Boudjellal.