Alors que le Top 14 est actuellement à l'arrêt suite à l'épidémie de coronavirus, les pertes faramineuses pour les clubs pourraient avoir un effet désastreux sur leur avenir comme l'explique Laurent Marti, président de l'Union Bordeaux-Bègles.
Quel avenir pour le rugby professionnel français ? Actuellement à l'arrêt, le Top 14 et la Pro D2 ne sont pas assurés de reprendre suite à l'allocution d'Emmanuel Macron au cours de laquelle il a annoncé « l’interdiction des rassemblements au moins jusqu’à la mi-juillet ». Alors qu'il reste neuf journées de Top 14 à disputer, une reprise à huis clos est défendue par certains, et contestée par d'autres qui préféreraient que la saison soit purement et simplement annulée. Une décision qui pourrait avoir des effets désastreux sur les clubs si Canal+ ne versait pas la dernière part des droits télés selon Laurent Marti, président de l'Union Bordeaux-Bègles, qui précise que la baisse des salaires des joueurs sera également vitale.
« Je ne suis déjà pas sûr que tout le monde en Top 14 redémarre la saison prochaine »
« Économiquement, bien évidemment, si on devait perdre une partie des droits télés, alors là… Je ne suis déjà pas sûr que tout le monde en Top 14 redémarre la saison prochaine. Si on crée en plus un trou supplémentaire économique cette année, on serait en grande difficulté. Sans baisse des salaires des joueurs et de façon importante, à condition qu’il y en ait réellement une en termes de partenariat et de recettes publiques, la plupart des clubs ne redémarreront pas, j’en suis convaincu. C’est le cas de l’UBB. Ce que j’ai proposé, c’est qu’on travaille à livre ouvert avec les joueurs. À l’UBB, on leur dira voilà ce qui était notre situation et voilà ce qu’elle risque de devenir, on a besoin de votre aide. Là, on est en train d’appeler les partenaires pour savoir quelle est la tendance et on n’a pas que de bonnes nouvelles », explique le président de l'UBB dans Le Parisien.