Rugby - RCT : Mathieu Bastareaud revient sur les attentats à Paris
La rédaction

Les attentats à Paris le 13 novembre dernier ont ému tout le monde, dont Mathieu Bastareaud, natif de la région parisienne.

Le 13 novembre dernier, Paris a été la cible de plusieurs attaques terroristes au Bataclan, au Stade de France et dans les rues. Un bilan lourd de 130 victimes et des centaines de blessés ont vite fait réagir les sportifs du monde entier. Natif de la région parisienne, Mathieu Bastareaud est également revenu sur cette tragédie lors de son long entretien accordé à L’Équipe Magazine.

« C'était hallucinant et bizarre »

« J'étais devant le match France-Allemagne, quand le téléphone a vibré. On me demandait si j'étais à Paris et si ma famille allait bien. Je ne comprenais pas. J'ai zappé sur les chaînes d'info et quand j'ai vu ce qui arrivait, j'ai été choqué. Le nombre de morts augmentait au fil des minutes. Au bout d'un moment, je n'en pouvais plus alors j'ai éteint la télé car, à rester scotché devant, on a encore plus peur. C'était hallucinant et bizarre. Cette nuit-là, j'ai naturellement mal dormi. Tout le monde a été touché par cette tragédie. On dit souvent que, tant que tu n'es pas touché personnellement, tu ne sais pas vraiment ce que c'est... Lors du dîner avec Lorenzetti, j'ai croisé Rémi (Bonfils, talonneur du Stade Français, était à la terrasse du Carillon tandis que son ami Aristide Barraud a été touché au niveau des pectoraux par une balle). J'ai bien vu qu'il est encore marqué. La femme derrière lui y est passée. Il s'interroge sans doute : "Pourquoi elle et pas moi ?" J'ai essayé de le détendre, de le faire rire. Avec Aristide, nous étions dans la même promotion Lakanal (le lycée de Sceaux, où est le pôle Espoirs). J'ai vu sur Facebook le commentaire d'un joueur d'Agen parlant de lui. Je n'ai d'abord pas compris puis j'ai eu des nouvelles rassurantes : il est sorti d'affaire. Le contexte des attentats a fait partie de ma réflexion quant à mon avenir en club. Je voulais me rapprocher de ma famille. Je pensais aussi à mon frère, Lenny. Il a 15 ans, joue à Yerres dans l'Essonne et c'est la période des premiers amours, bientôt il va avoir envie de se balader dans Paris. Plus personne n'est à l'abri. J'éprouvais le besoin d'être en sécurité avec les miens. C'était un petit coup de flip. J'y ai vu plus clair après en avoir discuté ensemble », avoue Mathieu Bastareaud.

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