Fraichement retraité, Vincent Clerc s’est confié sur l’évolution du rugby ces dernières années. L’ancien joueur du Stade Toulousain a dressé un constat accablant sur le rugby moderne.
Il y a quelques jours, Sam Warburton était contraint de mettre un terme à sa carrière de rugby, à seulement 29 ans. Comme un très grand nombre de joueurs professionnels et amateurs, le capitaine du Pays de Galles a subi de nombreuses blessures durant sa carrière. Ces dernières années, le rugby est fortement pointé du doigt pour la violence de ses coups, et notamment les commotions cérébrales. À l’image de Samuel Ezeala, dont les images du jeune clermontois entouré de bâches blanches avaient fait le tour sur les réseaux sociaux, de plus en plus de joueurs se plaignent des dégâts faits par le rugby. Ce vendredi, c’est au tour de Vincent Clerc d’en rajouter une couche.
« Le rugby est traumatisant »
« Bien sûr que le rugby est traumatisant. Moins on récupère entre les matchs et les saisons, moins on laisse le temps au corps de se régénérer pour encaisser les chocs. Mais c’est un sport traumatique depuis toujours. Si le joueur est exemplaire, va faire correctement sa récup' après tous les entraînements et tous les matchs, a une bonne hygiène de vie et prend le temps de s’étirer, sa carrière va sûrement durer plus longtemps qu’un autre qui ne le fera pas. Le paramètre de la blessure à lui seul ne suffit pas. Il y a l’hygiène de vie donc mais aussi la nourriture, le sommeil, la récupération, les soins etc. On ne peut pas prendre en compte uniquement le traumatisme sur le terrain. Ce serait trop facile », a-t-il déclaré dans une interview à Rugbyrama.