Rugby - Didier Retière : «La prévention est un vrai levier d’évolution»
La rédaction

Invité du podcast « 36 Chandelles », Didier Retière parle prévention et performance. Deux sujets fondamentaux pour le DTN du rugby français, pour le monde amateur comme l’univers professionnel.

Avec un XV de France retrouvé et des équipes de France jeunes qui raflent quasiment tous les titres mondiaux, le rugby tricolore a fière allure. Mais ces victoires n’aveuglent pas pour autant le Directeur Technique National, DidierRetière. Invité du 8e épisode de « 36 Chandelles », le podcast qui donne la parole aux acteurs du monde ovale, il évoque des sujets tout aussi fondamentaux que les résultats : la prévention et la santé des joueurs : « On travaille beaucoup, avec nos équipes de France jeunes, sur des exercices de prévention. Ils sont souvent mis en place par les kinés, les médecins, les préparateurs physiques. C’est un travail de fond qui est mis en place et on est la seule nation à avoir eu zéro blessé pendant la dernière Coupe du Monde des moins de 20 ans. En sachant qu’il s’agit d’une compétition très dure, où l’on joue tous les 5 jours. Ça veut dire que les effets de la prévention sont très intéressants. C’est un des vrais leviers à utiliser, une évolution de culture que l’on doit avoir ».

Des blocs de 3 matchs

Exemple très concret des mesures qui ont été prises par la Fédération Française de Rugby, la recommandation des « 3 matchs ». DidierRetière l’explique au micro de ClémentineSarlat : « On se rend compte, au travers d’une étude récente qui a été faite, qu’il y a une sensibilité des jeunes joueurs au nombre de matchs qui sont joués d’affilée. Ils seraient plus exposés aux blessures à partir du moment où ils ont joué 4 matchs de suite, ce qui n’est pas le cas des joueurs plus âgés. Des jeunes qui ont moins de 20 ans et qui peut s’expliquer par le fait qu’il y a une plus grosse pression sur la réussite. Ils ont une grande envie de réussir donc ils peuvent être amenés à ne pas dire une douleur qui peut arriver, donc à être plus exposé à la blessure. C’est pour cette raison que l’on préconise, dans le rugby amateur et à plus haut-niveau, des blocs de trois matchs d’affilée avec un week-end de récupération ».

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