À l'occasion de la réédition de l'autobiographie de Christophe Dominici, disparu il y a trois mois maintenant, son père s'est livré dans une préface poignante.
Trois mois après le tragique décès de Christophe Dominici, à la suite d'une chute mortelle, la réédition de son autobiographie va paraître ce jeudi, accompagnée du témoignage bouleversant d'un certain Jean Dominici, son père. Meurtri, ce dernier s'adresse directement à son fils, l’ancien ailier du XV de France devenu légende du rugby français, dans une préface qu'il a rédigé pour l'occasion. L'occasion pour lui de faire quelques confessions sur la disparition de celui qui a marqué l'histoire du Stade Français notamment.
La piste du suicide remise en cause
« Ne plus te voir. Ne plus t’entendre. C’est dur. On m’a enlevé ta sœur et c’est une partie de moi-même qui est partie avec elle. Maintenant, on m’enlève la moitié qui me faisait vivre et plus rien n’a de sens », explique Jean Dominici dans cette préface, avant d'émettre explicitement des doutes sur les circonstances de la mort de son fils : « Loretta (l’épouse de Christophe Dominici, ndlr) m’a dit tout de suite qu’elle ne croyait pas à la thèse du suicide. Qu’elle était follement inquiète pour toi, la maladie t’envahissait, te privant de sommeil, et que quand tu parvenais à dormir un peu, ton repos était perturbé par des cauchemars. Des histoires de poursuites, d’agressions dont tu te sentais victime. On t’a retrouvé sur le sol. Mort sur le coup, mais gisant sur le dos. Pas face contre terre comme quelqu’un qui se jette volontairement dans le vide. Ton corps n’était pas disloqué, ton visage pas abîmé. Tes ongles seulement semblaient avoir été arrachés, comme si tu avais tenté de te rattraper. » Un témoignage glaçant qui remet en cause la thèse du suicide.