Limogé, Urios lâche ses vérités
La rédaction

Depuis jeudi dernier, Christophe Urios est le nouvel entraîneur de Clermont. Un rebond qui fait suite à son limogeage de l'Union Bordeaux-Bègles en novembre 2022, alors que l'ancien talonneur était en poste depuis 2019. Comme souvent, Christophe Urios ne s'est pas échappé au moment de revenir sur cet épisode difficile à digérer. 

En novembre dernier, l'Union Bordeaux-Bègles a décidé de limoger Christophe Urios. Une première pour l'ancien manager de Castres en 21 ans de carrière alors forcément, la pilule a été difficile à avaler pour ce caractère bien trempé. Désormais, Christophe Urios est focalisé sur son nouveau poste à l'ASM Clermont Auvergne. Alors qu'il a concédé une défaite (16-30) pour son premier match face aux Stormers en Champions Cup ce samedi, il est revenu sur son éviction bordelaise difficile à digérer. 

«Je l'ai vécu comme un échec»

Invité des Grandes Gueules du Sport sur les ondes de RMC ce dimanche, Christophe Urios a été transparent au sujet de la fin de son aventure à l'UBB : «Je l'ai forcément vécu comme un échec. Quand on te confie une mission et que tu ne vas pas au bout il y a une part de responsabilité. Je l'ai vécu comme un échec même si l'échec permet de progresser, rebondir et évoluer. Ce n'est pas un échec au sens négatif du terme», a-t-il expliqué. 

«Parfois, ça arrive au clash et ce n'est plus possible de continuer»

Désormais lié à l'ASM jusqu'en juin 2025, Christophe Urios a également fait un constat alarmant sur le métier d'entraîneur : «Contrairement à d'autres sports, notamment le foot, le rugby était un peu protégé. Il y avait des entraîneurs qui se faisaient débarquer mais ce n'était pas monnaie courante. Maintenant, on s'aperçoit que ça va vite. Si on n'est pas dans les résultats et les résultats attendus, on peut se faire débarquer», a-t-il expliqué avant d'ajouter : « C'est une évolution de notre métier qu'il faut prendre en compte. Je fais parfois des conférences avec de jeunes éducateurs et j'insiste beaucoup sur ce paramètre parce que tu t'engages dans un métier qui est certes passionnant, mais tu n'as pas toutes les cartes en main. Il faut souvent s'adapter. Parfois, ça arrive au clash et ce n'est plus possible de continuer parce que tu n'arrives plus à garder le lien et l'énergie à travers ton staff, tes joueurs et le club»

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