« Il y a énormément de similitudes entre le rugby et l’armée de l’Air et de l’Espace »
Alexis Bernard -
Rédacteur en chef
Footballeur presque raté, j’ai choisi le journalisme car c’est l’unique profession qui permet de critiquer ceux qui ont réussi. Après avoir réalisé mon rêve de disputer la Coupe du Monde 2010 (en tribune de presse), je vis de ma passion avec le mercato et les grands événements sportifs comme deuxième famille.

Biberonné au ballon ovale depuis sa tendre enfance, Jean-Baptiste continue de faire vivre sa passion dans son quotidien au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace. Responsable de la formation digitale au sein de l’école des sous-officiers, il profite des valeurs communes que lui offrent espace professionnel et univers sportif pour construire une carrière pleine et épanouissante.

Crédit photo : Romain Tastet

Nombreux sont les passionnés de rugby à être « tombé dedans quand ils étaient petit ». C’est le cas de Jean-Baptiste, responsable de la formation digitale au sein de l’école des sous-officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace. Dès l’âge de deux ans, il cavale avec de l’ovale entre les mains et accompagne son papa au bord des pelouses. Doué, il se fait remarquer à l’adolescence et intègre les prestigieuses équipes de jeune du mythique Stade Toulousain. Au creux de ses rêves, il y a bien évidemment la porte du monde professionnel. Un parcours toujours semé d’embuches.

Des Champs-Élysées à Nouméa

La marche est haute pour sortir du lot et ferrailler avec les nombreux talents de la région. Jean-Baptiste découvre alors le rugby amateur et les clubs alentours. A mesure que le haut-niveau s’éloigne naturellement, les portes de l’armée s’ouvrent en grand et l’appétit du jeune homme pour embrasser une carrière militaire devient évident. A défaut de goûter aux pelouses de Bayonne, Clermont ou La Rochelle, Jean-Baptiste se construit un avenir digital tout en découvrant le monde, autrement : « J’ai commencé par faire ma formation militaire à l’école de l’air à Salon-de-Provence. Et par la suite, j’ai intégré la base aérienne 721 de Rochefort. J’ai également eu l’opportunité de défiler sur les Champs-Élysées lors du précèdent 14 juillet, un souvenir mémorable. Et puis, grâce au rugby militaire j’ai eu la chance de voyager et de visiter certaines bases aériennes, notamment celle de Tontouta à côté de Nouméa lors d’une tournée avec le XV du pacifique en Nouvelle-Calédonie ».

Des vestiaires au management d’équipe

Comme beaucoup de militaires, Jean-Baptiste découvre les innombrables ressemblances entre le monde sportif et celui de l’armée. Deux univers à fortes valeurs qui se complètement et s’assemblent. Le Respect. L’Intégrité. Le sens du Service. Et l’Excellence. Quatre piliers communs qui résonnent quotidiennement à son oreille. S’il vibrait aux sons des vestiaires et des collectifs de copains, il rayonne tout autant aujourd’hui autour de la gestion de trois équipes qui contribuent à moderniser les formations actuelles pour être en adéquation avec les attentes des nouvelles recrues et proposer un enseignement de qualité. Sur les terrains de l’enseignement à distance, de l’intégration de vidéo dans les formations ou encore dans la réalité augmentée, Jean-Baptiste organise, pilote et délivre. Leader d’équipe, dans l’âme. Confirmation à l’appui : « Dans l’armée de l’Air et de l’Espace, le collectif est primordial et il prend une part très importante. La plupart de nos missions du quotidien se fonts en équipe. Lors de stage militaire par exemple, ou nous sommes poussés dans nos retranchements, on se rend vite compte que le collectif prend le pas sur les individualités et que, dans les moments les plus difficiles, sans ses camarades et un fort esprit de corps, nous ne serions certainement par arrivé au terme de la mission ».

Le 6 Nations pour retrouver les amis

Mais ce mordu de rugby ne rate jamais une occasion de revenir à ses premiers amours. Notamment lors des grands événements, comme l’actuel Tournoi des 6 Nations : « Pour un rugbyman, ça évoque bien des souvenirs, sourit Jean-Baptiste. Tout d’abord, c’est les repas en famille ou entre copains autour d’un beau morceau de viande, le tout évidement arrosé de bouteilles de qualités (à consommer avec modération bien sûr). C’est également des émotions, que seul le sport peut nous faire vivre. Et plus récemment, j’ai encore en mémoire le crunch des aviateurs que nous avons remporté à Mont-de-Marsan, face à nos homologues britanniques de la Royale Air Force, à l’occasion du précèdent Tournoi des 6 Nations ». Qu’on soit professionnel ou amateur, petit ou un peu plus grand, battre des Anglais sur un terrain de rugby a toujours une saveur particulière. Et ce n’est pas Jean-Baptiste qui dira le contraire…

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