Ce samedi soir, une finale historique aura lieu entre l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande. 28 ans après la finale de 1995, seule finale perdue par les All Blacks (12-15) les meilleurs ennemis se retrouvent. La Nouvelle-Zélande voudra certainement venger la bande à Jonah Lomu, battue dans des conditions étranges. Arbitrage maison, intoxication alimentaire, suspicion de dopage, 28 ans après, les soupçons existent toujours.
Le vainqueur de la finale de la Coupe du monde de rugby deviendra le pays le plus titré de l'histoire avec quatre titres remportés. Sur le papier, si l'on se fie aux statistiques, avantage à l'Afrique du Sud, unique sélection de l'histoire à ne jamais avoir perdu en finale. Tout le contraire de la Nouvelle-Zélande, qui a échoué en 1995, face aux Springboks. La rivalité historique entre ces deux nations promet un match animé.
Un arbitrage maison en 1995 ?
Avant que l'Afrique du Sud ne remporte la finale face à la Nouvelle-Zélande, elle avait été opposée au XV de France en demi-finale. Une demi-finale qui ne devait pas se jouer au départ, car la pelouse était inondée suite à une violente averse. Le coup d'envoi est repoussé trois fois et le match se joue finalement dans des conditions dantesques. Quelques heures avant de recevoir une montre en or de la part de l'Afrique du Sud, l'arbitre du match a tout fait pour la mériter : il refuse quatre essais au XV de France, l'une des meilleures équipes de l'histoire, et accepte l'unique essai sud-africain, qui n'aurait pas dû l'être. Son auteur, Ruben Kruger l'a même avoué quelques années plus tard : il n'avait pas aplati.
L'ancien boss du XV de France derrière le succès de l’Afrique du Sud ? https://t.co/NY0IpOnP2B pic.twitter.com/1yRcDBw9Ju
— le10sport (@le10sport) October 28, 2023
Les Sud-Africains dopés en 1995 ?
La lumière n'a pas été faite concernant cette accusation de dopage des Sud-Africains en 1995. Toutefois de nombreux joueurs ayant porté la tunique sud-africaine dans les années 90 se sont subitement retrouvés avec des maladies neurologiques rares. Par exemple, Joost Van der Westhuizen, le demi de mêlée champion du monde en 1995 est mort jeune en 2017, à l'âge de 45 des suites de la maladie de Charcot. Sa mort succède à celles de Ruben Kruger ou celle de Tinus Linee, morts en 2010 et 2014, là-aussi d'une maladie neurologique (cancer du cerveau pour Kruger, maladie de Charcot pour Tinee). Les soupçons n'ont été que renforcés après ces morts soudaines.
La mystérieuse intoxication alimentaire des All Blacks lors de la finale
Le point d'orgue de cette mystérieuse Coupe du monde reste certainement l'empoisonnement subi par les All Blacks juste avant la finale. La veille de celle-ci, 26 membres de l'effectif néo-zélandais se retrouvent à avoir de violentes nausées et des vomissements. Ne comprenant pas comment une telle intoxication alimentaire a pu mettre à terre autant de personnes, le sélectionneur des All Blacks décide, après la défaite en finale (12-15), de faire appel à un détective privé pour découvrir les causes de cet empoisonnement. Après une enquête, il s'avère qu'une salariée de l'hôtel, Suzie, dans lequel les Kiwis logeaient, avait été engagée deux jours avant leur arrivée et aurait versé un mystérieux liquide dans le thé et le café. Ce jour-là, cette femme a disparu et n'a jamais été retrouvée. Coïncidence, seuls les joueurs n'ayant pas touché à ces boissons n'avaient rien eu. Mais tout comme le dopage, rien d'officiel ne permet d'affirmer à 100% qu'un empoisonnement volontaire a eu lieu. Toujours est-il que cette défaite a fortement marqué la Nouvelle-Zélande, qui se souvient forcément de 1995 et qui voudra se venger.