All Blacks - Springboks : La promesse d’une finale monumentale !
Romain Amalric -
Journaliste
Journaliste depuis 20 ans, je suis homme de terrain de Canal+ sur le Top 14 et la ProD2 et correspondant pour Radio France

Ce soir, Néo-Zélandais et Sud-Africains vont s’opposer dans un choc de Titans en finale de la Coupe du monde. Les deux sont en quête d’une quatrième étoile dans un match qui, malgré la météo, restera probablement dans l’Histoire. Une finale de rêve en l’absence de qui vous savez.

C’est le lot d’une finale. Il y a mille histoires, anecdotes, symboles à dire et à écrire pour présenter l’affiche. En l’absence des Français et des Irlandais, la plupart des autres meilleurs joueurs du monde seront bien sur la pelouse du Stade de France ce soir. Joueurs All Blacks et Springboks vont se disputer la suprématie du rugby mondial durant un match qui va alimenter la rivalité séculaire entre les deux nations. Cette nouvelle finale fait aussi échos à celle de 1995, seule confrontation à ce stade entre les deux géants, qui avait fait couler beaucoup d’encre et provoquer le célèbre film de Clint Eastwood (« Invictus » avec Matt Damon dans le rôle de François Pienaar). Mais on sait depuis qu’à l’époque tout n’était pas si équitable et que le symbole avait possiblement dicté le résultat. Celle de ce soir n’aura pas autant d’enjeu politique, et les symboles resteront dans la mémoire du sport et dans la seule histoire de l’ovalie.

Whitelock déjà dans la légende

L’Histoire s’écrira à l’issue du match en fonction du gagnant. Une seule nation détiendra alors quatre Coupe du monde en seulement dix éditions. Elle s’écrira aussi pour le deuxième-ligne kiwi Sam Whitelock, qui ne sera pas au coup d’envoi, mais entrera sur la pelouse en cours de match pour honorer sa 153ème cape internationale, son 26ème match de Coupe du monde, et sa troisième finale. Que des records ! Et si le rebond est bon, il deviendra le seul joueur à soulever trois fois le trophée William Webb Ellis, car il était déjà des sacres de 2011 et 2015. Autre record possible, celui du nombre d’essai en une édition. L’ailier Will Jordan a déjà égalé les légendes Jonah Lomu, Julian Savea et Bryan Habana avec 8 essais inscrits. Plus qu’un pour définitivement graver son nom dans le marbre. .

Ce ne sera pas « Invictus », ce sera « Gladiator » !

Reste que cette finale, qui s’annonce indécise autant que palpitante, n’aura surement pas le contenu qu’elle aurait pu espérer s’il elle s’était jouée un mois plus tôt. La Coupe du monde en France a débuté sous la canicule de l’été, elle va se conclure dans le contexte de l’hiver. La météo du soir ne s’annonce pas bonne. La pluie et le vent se sont invités à la fête. Pas étonnant donc que le sélectionneur Sud-Af Rassie Erasmus, par sa composition d’équipe, ait prédit un match d’avants, de conquêtes, et de coups de pied. Il faudra peut-être être initié pour apprécier le spectacle. Les envolées seront rares. Gagnera forcément celui qui fera le moins d’erreurs. Ce soir certains prédisent l’Apocalypse. Une guerre de tranchée. Un combat de géants. Ce ne sera pas « Invictus », ce sera « Gladiator » ! Et nous vient alors en mémoire la réplique du Général Maximus : « A mon signal, déchaîne les enfers ! ».

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