La Covid-19 a eu un effet très négatif sur l’ensemble des sports en France et dans le monde. Certains ne sentiront que peu cet impact ; d’autres auront plus de difficultés à s’en remettre. C’est pour cela qu’il est important d’évoquer, de mettre en lumière des sports moins connus afin de leur donner les armes pour rebondir et repartir de plus belle. Aujourd’hui, le coup de projecteur est porté sur le pit bike.
Une histoire riche et fascinante
Comme pour chaque sport, la genèse est une histoire fascinante qui trace le chemin de la destinée. Pour le pit bike, tout commença par la création d’un parc d’attractions voué à l’univers de la moto. Créé en 1961, ce parc fut conçu pour fêter la construction du circuit Suzuka par Honda. Portant le doux nom de Motopia, Honda voulut attirer aussi bien les plus grands que les tous petits. Par conséquent, il fallut proposer quelque chose qui ferait envie. Le constructeur Honda mit à disposition une petite moto de 50cc, la Z100. Assurément, le succès fut retentissant si bien que cette mini moto devint la véritable attraction, la mascotte de Motopia. Devant ce succès, Honda décida de commercialiser sa petite moto. Naturellement, il fallut y apporter quelques modifications, améliorations et obtenir une homologation. Ainsi, en 1963, Le constructeur japonais proposa, à la vente, la Z50M en Asie et en Europe. Pour le marché US, Honda travailla en partenariat avec des spécialistes américains afin de proposer une mini moto plus en accord avec l’attente des clients américains soit des roues plus grosses, des pneus à rampons etc... Ainsi, la Z50A vit le jour. Comme on pouvait s’y attendre, le succès fut totalement au rendez-vous et dépassa toutes les attentes. Le triomphe atteignit son paroxysme lorsque les plus grands pilotes l’utilisaient pour se déplacer dans les stands. Les mécaniciens organisaient même des courses dans les paddocks. C’est ainsi que cette mini moto trouva son nom, pit pour pit stop et bike pour moto. De nos jours, il existe différent constructeur de pit bike dont pléthore d’enseignes françaises comme YCF, Apollo et Bastos Bike pour ne citer qu’eux. Tout était écrit : la naissance dans un circuit moto à un baptême dans les stands. Le pit bike ne pouvait que devenir un sport. Le marché du pit bike a réellement explosé dans les années 2000 et c’est durant ce siècle que les premières compétitions ont vu le jour. Le championnat de France a été lancé en 2006 sous l’impulsion de Cyril Porte, ancien pilote de Motocross et Supercross International de 1991 à 2001.
Des compétitions structurées et plébiscitées
Avant d’évoquer la compétition, il est important de revenir sur les caractéristiques d’une pit bike. Il s’agit donc d’une mini moto de type motocross qui a une hauteur de selle avoisinant les 82 cm et un entraxe de roues de 120 cm. Composée d’un moteur 4 temps, sa cylindrée va de 50 à 190cc. Pour la compétition, il est nécessaire d’avoir une roue arrière de 12 ou 14, un moteur 4 temps horizontal, une hauteur de T de fourche de 95 cm maximum et un entraxe de roues inférieur à 124 cm. Une compétition de pit bike est décomposée en plusieurs catégories définies selon l’âge, le sexe, le type de machine et le niveau. Ainsi, on retrouve une catégorie Kids, Girls, Semi-auto, Open, Vétéran et Amateur – sachant que la catégorie reine est la catégorie Open. Outre le championnat de France, il existe des compétitions d’importance comme le CGO (Challenge Grand Ouest), le trophée de Bretagne, la ligue des pays du Val de Loire ou encore le championnat Normand. Dans ce sport mécanique, il n’y a pas de place pour le romantisme de la défaite française puisque la France gagne. En effet, notre pays est celui qui comporte le plus de champions du monde. Comme figure de proue, on retrouve le pilote Mike Valade, triple champion du monde. Le pit bike était très populaire dans les années 2010. Néanmoins, force est de constater qu’il subit un léger recul ces derniers temps puisque le championnat de France ne sera pas renouvelé et cela n’est pas dû au Covid-19 car cette décision avait déjà été prise. Nonobstant, il existe encore des championnats régionaux comme celui de la Nouvelle Aquitaine ou encore celui de Bourgogne Franche Comté qui continuent à faire vivre ce sport en France. Par ailleurs, notre pays devait accueillir les championnats du monde en 2020 mais ce dernier a été reporté à une date ultérieure. Même si ce sport est légèrement en berne, il possède un atout qui le fera retrouver une nouvelle jeunesse : le Flat-Track. En effet, la FFM a lancé la première édition du championnat de France de Flat-Track. Cette pratique est vieille de plus d’un siècle et débarque enfin chez nous. Le Flat-Track se pratique sur un anneau de terre battue. Le but étant de faire glisser sa machine sur les gaz et sans utiliser les freins. La course est relativement courte (10 tours pour la final, 6 tours pour les manches qualificatives) mais cela la rend plus passionnante et plus nerveuse. Vivement 2021 pour assister à la première compétition de Flat-Track sur pit bike. Si vous souhaitez découvrir cet univers et vous lancer, vous pouvez dès à présent vous rendre sur le site WKX Racing. Ainsi, vous trouverez des pit bikes pour vous amuser ou bien des véritables monstres de compétition.