Raphaël Tronché, ancien champion de France des poids-lourds, a sèchement taclé Tony Yoka.
La situation actuelle aux États-Unis, avec la mort tragique de George Floyd, a mobilisé un grand nombre de sportifs. C’est le cas de LeBron James, Thierry Henry, ou encore Lewis Hamilton, qui ont fait des sorties remarquées et remarquables sur le sujet des égalités. Ce n’est pas vraiment le cas de Tony Yoka. Le boxeur français a en effet publié un message sur son compte Instagram, effacé depuis, qui a soulevé la polémique. « Peu importe ce qui se dira après ce post, brûlez tout, niq*** tout. (…) Put*** j'ai la haine Je ne sais pas quoi dire. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'on a fait ? Ça fait des siècles que l'on se retrouve dans cette situation » avait écrit Yoka, sur le réseau social.
« Qui ira éteindre les incendies que Yoka incite à allumer ? C'est lui qui ira réparer les arrêts de bus fracassés ? Lui qui ira calmer les jeunes des quartiers ? »
Dans les colonnes de L’Équipe ce mercredi, Raphaël Tronché est revenu sur cette sortie polémique de Tony Yoka et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas la même vision des choses. « Il a posté sur ses comptes Instagram et Twitter "brûlez tout, niquez tout" après l'assassinat de George Floyd. C'est scandaleux ! Ce mec est un porte-voix grâce à sa notoriété médiatique, mais il s'en sert pour délivrer un message de haine. En incitant les jeunes à la violence, il casse tout le travail de fond des éducateurs, bénévoles et médiateurs » a expliqué l’ancien champion de France. « Qui ira éteindre les incendies que Yoka incite à allumer ? C'est lui qui ira réparer les arrêts de bus fracassés ? Lui qui ira calmer les jeunes des quartiers ? Ce sont tous ces valeureux gens de terrain qui iront réparer les pots cassés du fait du tweet de Tony Yoka. J'essaye de faire passer des messages forts auprès des jeunes. Je suis l'un d'eux. Je suis passé par toutes les étapes. J'ai tout connu : les coups de feu, les tribunaux. Je sais ce que c'est. Encore aujourd'hui, à 30 ans, je dois me soumettre à des contrôles au faciès. (...) La colère de Yoka, elle est légitime, normale. Je suis en colère autant que lui, peut-être même plus. Mais la vérité, c'est que casser n'a jamais rien réparé. Et même si on cassait tout et si on brûlait tout, on fait quoi ensuite ? On demande à Yoka 'c'est quoi le plan ?' Son tweet va trouver écho chez des petits jeunes en train de se chercher ».